De retour en campagne, Trump promet un « raz-de-marée » républicain
Porté par son triomphe à la convention républicaine et la crise qui secoue la candidature de Joe Biden, Donald Trump a promis samedi un « raz-de-marée » républicain lors de son premier meeting de campagne depuis qu’il a été victime d’une tentative d’assassinat, assurant avoir « pris une balle pour la démocratie ».
Apparu sans le bandage blanc qui lui recouvrait ses derniers jours toute l’oreille, mais avec un pansement plus discret, le candidat républicain a été acclamé dans une salle omnisports de 12.000 spectateurs pleine à craquer, à Grand Rapids dans le Michigan, un Etat clé qu’il avait remporté en 2016 mais que Joe Biden lui a ravi en 2020.
« J’ai pris une balle, la semaine dernière, pour la démocratie », a lancé Donald Trump au début de son discours, pour se défendre d’accusations récurrentes d’extrémisme vis-à-vis de sa rhétorique et de son projet politique, tout en réaffirmant sans preuves que l’élection de 2020 avait été truquée.
Il a promis « un raz-de-marée monumental » en faveur des républicains lors des prochaines élections de novembre et moqué les démocrates « qui ne savent pas qui est leur candidat », assurant que Joe Biden disposerait d’un quotient intellectuel de « 50 », « 60 », ou « 70 ».
Retour vers la division
Donald Trump, après avoir frôlé la mort, a mis de côté le tournant vers l’unité qu’il s’était fixé et s’est lancé dans la rhétorique de division qui a marqué sa carrière politique.
Il s’est répandu en invectives, qualifiant M. Biden de « stupide » et de « vieillard faible », et Mme Harris de « cinglée ».
Un responsable de la campagne Biden-Harris a fustigé un discours « colportant les mêmes mensonges (et) menant la même campagne de vengeance ».
Epaulé par son colistier J.D. Vance, originaire de l’Etat voisin de l’Ohio, et qui se présente comme un porte-voix de l’Amérique déclassée, Donald Trump cherche à cimenter sa base dans cette région du nord ayant souffert de la désindustrialisation, à l’image de la ville de Detroit.
Il a multiplié les promesses de baisses d’impôts, de lutte contre l’inflation et de taxes sur les importations pour protéger le « made in America ».
Au milieu d’un discours de près de deux heures truffé comme d’habitude d’anecdotes sur ses relations avec les chefs d’Etat, comme le « brillant » chinois Xi Jinping qui « contrôle 1,4 milliard de personnes d’une main de fer », il a aussi renouvelé sa diatribe contre les migrants qu’il accuse des pires crimes, promettant la « plus grande opération d’expulsions » de l’histoire de notre pays.