Congrès du CD&V: l’âme de la Flandre mise en jeu lors des prochaines élections
Le CD&V tient ce samedi, au Flanders Expo de Gand, son congrès sur le thème du respect. Pour le parti, les Flamands devront choisir, lors des élections de 2024, entre évoluer vers « une Flandre dure, condescendante et étatique » ou vers une « communauté soudée, authentique et impliquée ». Ce choix « met en jeu l’âme de la Flandre », estiment les sociaux-chrétiens flamands.
Le congrès idéologique de ce samedi doit leur permettre d’affiner leurs valeurs fondamentales face aux points de rupture qui marquent la société. Dans la ligne de mire du CD&V, le cosmopolitisme et l’étatisme auxquels le parti privilégie un modèle de traditions locales et de responsabilité au sein duquel chaque personne compte et mérite le respect. Il demande également plus d’attention aux zones rurales ‘oubliées’ et aux banlieues.
A entendre le président, les chrétiens-démocrates constitueraient la seule formation politique qui garantit à chaque Flamand -y compris les Flamands « oubliés »- d’être entendus. « Le mépris pour les régions rurales et les périphéries des grandes villes doit cesser », a-t-il dit.
L’éventualité d’une alliance entre la N-VA et Vooruit -« la combine rouge-jaune »- forme la cible du CD&V. Un mariage des socialistes et des nationalistes au nord du pays mènerait selon M. Mahdi à ce centralisme qu’il dénonce et aggraverait encore le fossé entre « la rue de la Loi et la rue du Village ». Là encore, un « mépris » est dénoncé: « Cela mènera à plus de mépris pour celui qui n’appartient pas aux happy few », a-t-il affirmé.
Dans ce cadre, les sociaux-chrétiens plaident notamment pour des services de base suffisants (distributeurs de billets, bureaux de poste, transports en commun,…). Ils entendent également renforcer le pilier familial grâce à un congé parental plus souple, basé sur le modèle scandinave, où les jours de congé seraient définis par enfant et pourraient être répartis entre les parents et les grands-parents.
D’autres propositions se concentrent sur les droits et les obligations de ceux qui veulent faire partie de la communauté, dont des cours de langue obligatoires pour les nouveaux arrivants ou le fait de conditionner la coopération au développement à la volonté des pays de reprendre leurs citoyens expulsés de Belgique.