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Voici les communes où il est interdit de tirer des feux d’artifice (carte interactive)

Qui dit soirée du Nouvel An dit feu d’artifice. Le Vif a recensé et cartographié les communes où il est possible (ou non) d’en tirer en Wallonie et à Bruxelles.

Chaque commune en Wallonie et à Bruxelles a la liberté de décider si elle autorise ou non l’utilisation des feux d’artifice sur son territoire. 49 d’entre elles permettent leur utilisation sans restriction. 25 les interdisent complètement. Voici où elles se trouvent.

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Dans la plupart des communes, une autorisation du bourgmestre est nécessaire pour tirer des feux d’artifice. Mais, ces demandes sont très rarement accordées aux particuliers. Les professionnels du métier sont bien souvent les seuls à recevoir un feu vert. Dans d’autres entités, les demandes sont systématiquement refusées lorsqu’elles concernent les fêtes.

En théorie, il peut y avoir autant de règle qu’il y a de commune. Mais la Région de Bruxelles-Capitale et le Brabant Wallon ont harmonisé leurs consignes à l’échelle de leurs territoires respectifs. À Bruxelles, il faut impérativement une autorisation du bourgmestre. Dans le Brabant Wallon, seuls les professionnels sont autorisés à utiliser des feux d’artifice.

Une pratique dangereuse pour l’homme….

Si certaines communes interdissent entièrement l’utilisation des feux d’artifice sur le territoire, difficile dans les faits de contrôler ce qu’il s’y passe. L’amende administrative peut grimper jusqu’à 350€, mais elle n’atterrit que très rarement dans la boîte aux lettres du contrevenant.

«La nuit du Nouvel An est particulièrement agitée, entame le porte-parole de la police locale de Bruxelles zone Ouest (Molenbeek Saint-Jean, Ganshoren, Berchem Sainte-Agathe, Jette, Koekelberg). Les forces de l’ordre en service cette nuit se concentrent principalement sur les urgences. Les personnes qui tirent des feux d’artifice sans autorisation sont très rarement inquiétées.»

Le porte-parole le rappelle, les feux d’artifice ne servent pas toujours à illuminer le ciel à minuit. «Nous constatons régulièrement, en particulier lors du Nouvel An, que ces engins sont parfois utilisés comme armes, souligne-t-il. Des personnes se blessent et des dégâts matériels sont causés.»

Mais peu de citoyens signalent ces infractions à la police. «Nous recevons très peu d’appels pour dénoncer l’utilisation de feux d’artifice, poursuit le porte-parole. C’est le Nouvel An, et, qu’il y ait interdiction ou non, il y aura des feux d’artifice. La police intervient seulement s’il y a un danger ou si des personnes sont blessées. Il est difficile d’agir de manière préventive.»

…et pour les animaux

Les animaux n’apprécient pas forcément les feux d’artifice. En plus d’être effrayés par le bruit, les éclats lumineux dans le ciel les font aussi fuir. «Les feux d’artifices perturbent l’ensemble de la faune sauvage, tant les animaux domestiques que les animaux de prairie», regrette Nathalie Vanhinderdael, directrice de la Chaîne bleue mondiale, association de protection animal bruxelloise.

Pour les animaux domestiques, il vaut mieux les garder bien au chaud à la maison pour atténuer les risques. «Allumer la télévision pour masquer le bruit des pétards, et fermer les volets pour empêcher que les éclats lumineux n’effraient les animaux contribue à diminuer leur stress», conseille la directrice de l’association. Pour les animaux de prairie, difficile de les faire rentrer dans le salon, à côté des invités. «Une présence humaine le temps du feu d’artifice est la seule solution pour éviter que les bruits et les lumières les effraient à leur tour», ajoute-t-elle.

Les feux d’artifice à bruit réduit: la solution?

Alors qu’un feu d’artifice classique peut atteindre 150 décibels, un modèle à bruit réduit fait chuter l’intensité sonore de moitié. Pour les animaux, cette alternative engendre moins de nuisances sonores et donc moins de stress. «C’est une avancée, mais c’est léger, déplore Nathalie Vanhinderdael. Le bruit baisse, mais les éclats de lumière ne réduisent pas. Ce qu’on espère, c’est l’interdiction totale sur l’ensemble du territoire

Certaines communes ont déjà sauté le pas, en n’autorisant que les feux d’artifice à bruit contenu. Une solution qui allie tant bien que mal l’ambiance festive du Nouvel An et le respect des animaux et de l’environnement.

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