Revenu: un léger redressement à Bruxelles (infographies)
En vingt ans, le revenu des ménages a progressé de manière bien différente selon la commune de résidence. Qui s’appauvrit, qui s’enrichit? Voici les tendances à Bruxelles.
Dans les communes de la Région de Bruxelles-Capitale, la progression du revenu médian est plus homogène qu’en Wallonie. Celle-ci s’avère plus importante dans quatre entités déjà plus pauvres en 2000 (mais qui le restent en 2020): Saint-Josse-ten-Noode, Saint-Gilles, Anderlecht et Molenbeek-Saint-Jean. Inversement, les communes affichant la progression la plus faible étaient déjà plus riches que la moyenne en 2000. Bien que de nombreux habitants continuent de quitter la capitale pour s’installer en Wallonie ou en Flandre, elle semble parvenir à garder et capter des habitants légèrement plus riches qu’il y a vingt ans. Contrairement à la Wallonie et de manière globale, le revenu net imposable y a augmenté un peu plus rapidement que la hausse des prix à la consommation à l’échelle belge. Toutefois, il faut interpréter ces microvariations avec prudence: «L’inflation dans chaque commune ou Région n’est évidemment pas identique à l’indice belge des prix à la consommation», souligne Antoine Germain, chargé de recherches FNRS à l’UCLouvain.
Si ces données peuvent refléter l’attractivité à la hausse ou à la baisse de certaines communes, il ne faudrait nullement en déduire que les meilleures élèves sont nécessairement celles où les habitants s’enrichissent, et vice versa. Bon nombre de communes plus pauvres participent davantage que d’autres à l’effort de production de logements publics. De même, une politique locale consistant à déplacer autant que possible la pauvreté vers l’extérieur d’un territoire donné aboutirait mathématiquement à un accroissement de l’indice de richesse de ses habitants. Et ne participerait en rien au redressement socioéconomique de la région ou du bassin de vie.
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