Plus d’un million pour Mons, Charleroi et Liège: ce que votre commune perçoit grâce aux dépliants publicitaires (carte)
Pour chaque prospectus placé dans votre boîte aux lettres, votre commune va percevoir un certain montant. Il varie de l’une à l’autre. Voici à combien il s’élève pour chaque entité wallonne.
La distribution, en recul, des dépliants publicitaires n’est pas une bonne nouvelle pour les communes wallonnes. En effet, elles perçoivent des taxes qu’elles fixent elles-mêmes sur chaque prospectus glissé dans une boîte aux lettres. «En 2020, la taxe communale sur la distribution gratuite d’écrits publicitaires et la taxe pour diffusion publicitaire sur la voie publique, globalisées par la Région wallonne, ont généré 28,2 millions d’euros de recettes, contre 29,1 millions en 2019, 30,1 millions en 2018 et 30,8 millions en 2017, indique-t-on à l’Union des villes et communes de Wallonie. Les recettes issues de ces taxes sont donc en diminution régulière.»
«En 2022, la seule taxe sur les imprimés publicitaires pesait 21,4 millions d’euros dans le budget wallon, précise Arnaud Dessoy, analyste en finances publiques chez Belfius. Pour les 19 communes bruxelloises, cette taxe s’élevait à 7,7 millions en 2022 et à 32 millions d’euros en Flandre.»
Suite de l’article après l’infographie.
La lente diminution de ces recettes communales particulières ne semble pas s’arrêter. Chez BD Media, le constat est sans appel: la firme distribuait jadis cinq milliards de prospectus chaque année, contre deux milliards aujourd’hui. Depuis la pandémie de coronavirus et l’envol de l’e-commerce qui a suivi, certaines enseignes, principalement dans le secteur de l’électroménager et des produits non alimentaires, ont totalement arrêté de recourir aux pubs papier. Les chaînes de produits alimentaires et de bricolage y sont, elles, restées fidèles. Même si le virage numérique est évident: nombre de consommateurs ont pris l’habitude de chercher sur leur smartphone les promos de la semaine de leur chaîne préférée, avant d’aller faire leurs emplettes.
Pourtant, le dépliant publicitaire garde la cote. Selon la «Door to Door Impact Survey», commandée par BD Media et réalisée par le bureau Profacts en 2022, 94% des Belges sondés lisent chaque semaine un ou des dépliants: 4% uniquement sous forme digitale, 29% seulement sur papier et 61% sous l’un ou l’autre format. Temps de lecture moyen: 21 minutes par semaine. Parmi les jeunes de 18 à 34 ans, ils seraient 83% à éplucher ces dépliants. L’enquête ne révèle aucune différence de comportement selon la classe socioéconomique des consommateurs. Quelque 87% des Belges n’établissent pas leur liste de courses sans jeter un œil aux brochures publicitaires. 62% des consommateurs ayant utilisé un bon de réduction l’y ont d’ailleurs découpé.
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