Ecole à Bruxelles
©BelgaImage

Gratuité scolaire: deux motions et une résolution recalées par la majorité MR-Engagés

La majorité parlementaire a rejeté les textes présentés par la gauche sur la gratuité scolaire, tout en donnant des précisions sur sa position.

La majorité MR-Engagés au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a repoussé mercredi en séance plénière deux motions, l’une d’Ecolo, l’autre du PS, ainsi qu’une proposition de résolution parlementaire portant sur la gratuité scolaire.

La majorité déploie ses arguments

Les deux motions, avancées respectivement par Bénédicte Linard (Ecolo) et Ersel Kaynak (PS) dénonçaient la décision, le mois dernier, de la ministre Glatigny de suspendre dans les écoles les inspections pour s’assurer du respect des dispositions en matière de gratuité scolaire. Les textes proposaient également de procéder à des auditions dans le cadre de l’évaluation annoncée par la nouvelle majorité MR-Engagés, ainsi qu’à mieux définir le cadre de cette évaluation.

Sans surprise, les députés de la majorité ont repoussé les deux motions, Stéphanie Cortisse (MR) rappelant notamment que la suspension de ces inspections n’était que temporaire afin de soulager les directions d’écoles en cette période de rentrée. Les contrôles reprendront en effet dès 2025, a-t-elle souligné. Dans l’intervalle, des «mesures ad hoc» sont toujours possibles, a-t-elle encore ajouté. Aussi dans la majorité, Mathilde Vandorpe (Engagés) a fait valoir de son côté que 2.000 écoles avaient déjà été auditées en matière de politique de gratuité, ce qui permet d’avoir une bonne idée de la situation, a-t-elle plaidé. Comme il y a deux semaines en commission, la majorité MR-Engagés a aussi rejeté mercredi en séance plénière une proposition de résolution avancée par le groupe PS en faveur de l’extension de la distribution gratuite des fournitures scolaires de base dans les écoles maternelles et primaires.

Depuis cette rentrée parlementaire, majorité de centre-droit et opposition de gauche en Fédération Wallonie-Bruxelles se livrent à un bras de fer politique sur la question de la gratuité scolaire. L’accord de majorité prévoit en effet «d’évaluer» ces mesures et de les «adapter» le cas échéant. Une formulation dans laquelle l’opposition, mais aussi plusieurs acteurs de la société civile, voient les prémices d’un abandon de ce programme par le nouveau gouvernement.

Mardi en commission du Parlement, la ministre de l’Education Valérie Glatigny (MR) a toutefois répété qu’aucune décision politique -que ce soit l’abandon, le gel ou l’extension de ces mesures de gratuité- ne serait prise avant la publication des conclusions de l’évaluation. Or, celles-ci ne sont pas attendues avant la fin de cette année civile.

Contenu partenaire