Fédération Wallonie-Bruxelles
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Quel avenir politique après le 9 juin? En Fédération Wallonie-Bruxelles, on s’écharpera encore sur l’enseignement

Benjamin Hermann
Benjamin Hermann Journaliste au Vif

Le gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles s’est écrasé sur une question liée à l’enseignement. Cette matière restera vraisemblablement au cœur des préoccupations du futur exécutif communautaire.

Parmi les compétences qui incombent à la Communauté française (ou Fédération Wallonie-Bruxelles), l’enseignement, qu’il soit obligatoire ou non, continuera d’occuper une place centrale. Les programmes électoraux des principaux partis, d’ailleurs, reprennent chacun les termes «enseignement» ou «école» à plusieurs centaines de reprises, signe que les formations y accordent une grande importance.

Qui gouvernera?

Le niveau communautaire est constitué d’élus indirects, c’est-à-dire que le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles est constitué des députés francophones de deux niveaux régionaux. Cela renforce son caractère quelque peu satellitaire, ce qui ne signifie aucunement que les thématiques qui en dépendent (enseignement, culture, sport, aide à la jeunesse, etc.) méritent moins d’intérêt.

La fonction de ministre-président a été occupée durant la législature écoulée par Pierre-Yves Jeholet (MR), issu d’une autre formation que les ministres-présidents des Régions wallonne et bruxelloise. La configuration était similaire sous l’exécutif de Hervé Hasquin (1999-2004), par exemple. Dans une autre optique, Rudy Demotte (PS) a pour sa part présidé simultanément les gouvernements wallon et communautaire entre 2007 et 2014.

La composition du futur exécutif communautaire dépendra vraisemblablement de subtils équilibres politiques, selon le rapport de force qui découlera des élections régionales en Wallonie et à Bruxelles.

Presque trois quarts du budget annuel de la FWB sont dévolus à l’enseignement.

De quoi parlera-t-on?

Le gouvernement de Pierre-Yves Jeholet a quelquefois été qualifié d’apaisé, de particulièrement quiet au cours de la législature. Jusqu’à ce début de printemps 2024, en période de campagne, lorsqu’il s’est écharpé sur la réforme du décret Paysage. Sur une question liée aux études et aux étudiants, donc.

A vrai dire, les dossiers qui ont le plus fait parler d’eux concernaient pratiquement tous les enjeux autour de l’enseignement, qu’il s’agisse du décret Paysage, donc, ou des rythmes et des bâtiments scolaires, du master en médecine à l’UMons, etc.

Les sujets du manque de places, de la pénurie de professeurs, des compétences à privilégier, de la formation des jeunes adultes, des ponts à jeter avec le monde du travail, de l’inclusivité ou encore de l’état des bâtiments scolaires imprègnent les programmes des partis et devraient inévitablement être au menu des discussions futures.

Ce n’est pas une surprise: comme d’autres entités fédérées, la Fédération Wallonie-Bruxelles éprouve de grandes difficultés financières; elle qui ne perçoit pas de recettes propres. La question de son train de vie et de son refinancement est criante, compte tenu du fait que presque trois quarts de son budget annuel sont dévolus à l’enseignement, domaine dans lequel il est malvenu d’effectuer des coupes drastiques.

Enfin, le devenir de l’entité a de temps à autre été remis en question, dans la perspective d’une éventuelle reconfiguration institutionnelle. Mais il faut aussi constater que ces questions existentielles ne sont pas prédominantes au cours de la campagne électorale.

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