Décret Paysage: le blocage persiste entre partenaires de majorité

Les ministres du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont discuté de la volonté des partenaires PS et Ecolo de suspendre pour un an les effets de la réforme du décret Paysage mais sans aucune avancée à ce stade, chacun campant sur ses positions.

Il y a eu des discussions ce matin, mais il n’y a pas de chemin consensuel en vue », a ainsi confié une source au sein gouvernement interrogée par Belga. « Il n’y a rien de neuf », a confirmé une autre. « Il n’y a pas de portes qui claquent. Les ministres poursuivent le travail. La volonté commune est de trouver une solution », a toutefois assuré une troisième.

Interrogé en séance plénière du Parlement, le ministre-président Pierre-Yves Jeholet avait dit espérer pouvoir trouver « un compromis » sur ce sujet avec ses partenaires, « mais sans renier le texte qui a été adopté il y a deux ans à peine ».

Le porte-parole du ministre-président qualifiait la discussion en matinée en gouvernement de « difficile mais sereine ».

Pour rappel, face aux cris d’alarme lancés par la Fédération des étudiants francophones (FEF), PS et Ecolo ont déposé devant le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles une proposition commune de décret visant à modifier le décret Paysage, et ce sans l’assentiment des libéraux.

Le texte vise à immuniser les étudiants face au risque d’exclusion de l’enseignement supérieur à la rentrée prochaine, en suspendant pour un an les conditions de leur non-finançabilité fixées actuellement dans le décret. 

La proposition demande aussi la collecte de données chiffrées pour clarifier le nombre exact d’étudiants menacés ainsi que les conséquences financières pour les établissements supérieurs. Les partenaires de majorité disposent encore d’un un peu moins de deux semaines pour trouver un terrain d’entente et éviter une chute du gouvernement à quelques encâblures de la fin de la législature.

La proposition de décret PS-Ecolo ne doit en effet être discutée -et éventuellement votée- que le 16 avril prochain seulement, date de la prochaine commission de l’Enseignement supérieur du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En l’absence d’un soutien du MR, le texte ne pourrait être validé que par une majorité alternative constituée du PS, d’Ecolo et de l’opposition PTB. 

Les Engagés, par la voix de leur député Michel de Lamotte, ont en effet déjà annoncé qu’ils n’appuieront pas l’initiative PS-Ecolo pour préserver l’indispensable « stabilité de la règle », ont-ils défendu.

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