Jan Jambon se dit « fier, non de l’image du gouvernement flamand, mais du paquet de mesures fortes »
Le ministre-président flamand Jan Jambon a procédé, jeudi après-midi, avec quatre jours de retard à la lecture de la déclaration de septembre de son gouvernement, celui-ci n’ayant pas réussi à se mettre d’accord à temps sur le budget et les mesures relatives au pouvoir d’achat en début de semaine. Les ministres du CD&V ont exigé en vain que le paquet de croissance, l’ancienne allocation familiale, soit lié à l’index. La N-VA et Open Vld ne voulaient rien savoir de cela.
« Ces derniers jours ont été « tout sauf une belle image sur la manière dont nous voulons gouverner la Flandre », mais le gouvernement flamand dispose d’un « paquet incroyablement fort au bénéfice de nos familles et de nos entreprises ».
Le ministre-président faisait allusion à l’enveloppe de 4 milliards d’euros, à laquelle s’ajoute 1 milliard d’euros de prêts et de garanties pour soutenir les entreprises flamandes.
Dans son discours, Jan Jambon a évoqué à plusieurs reprises les difficultés rencontrées par son équipe au cours de la semaine écoulée. « Vous avez devant vous un homme humble », a-t-il dit, « car je me rends compte que le processus que nous avons traversé en tant que gouvernement n’était pas beau à voir. Nous devons en tirer des leçons ».
Coup à l’ego
Le ministre-président flamand a qualifié de douloureuse la prestation de lundi, reconnaissant que son « ego en a pris un coup ».
« Ce que j’ai dû endurer ici lundi était douloureux. Douloureux parce que je me suis rendu compte que je devais alors décevoir le peuple flamand. Mais le lendemain, on se relève et on recommence à se battre. C’est ce que j’ai fait », a déclaré Jan Jambon.
C’est un des moments où le ministre-président a été applaudi sur les bancs de la majorité, à l’exception notoire de plusieurs élus CD&V. M. Jambon a également admis que des « mots durs et des reproches » avaient été exprimés y compris envers sa personne. « Certaines déclarations étaient insultantes et humiliantes. Chacun choisit le style qu’il utilise, je ne vais pas me rabaisser à cela », a-t-il commenté.
Dans ce contexte, le ministre-président s’est enfin « inquiété de la dégradation des mœurs politiques ».