Quatre mois après les élections fédérales, régionales et européennes, les Belges sont à nouveau appelés aux urnes pour les élections communales. © BELGA/BELPRESS

Communales 2024: pourquoi les élections ont lieu en octobre et pas en juin, comme les autres scrutins?

Elise Legrand
Elise Legrand Journaliste

Cette année, les élections communales et provinciales – également appelées élections locales – auront lieu en octobre prochain. Pourquoi ne sont-elles pas organisées en même temps que les élections fédérales, régionales et européennes?

2024 est une année capitale pour la politique belge. Après les élections fédérales, régionales et européennes, organisées le dimanche 9 juin, place aux communales. Les Belges sont à nouveau appelés aux urnes le dimanche 13 octobre. Cette fois, ils éliront leurs représentants à l’échelon local (communal et provincial). C’est une première: jamais, dans l’histoire de la Belgique fédérale, les citoyens n’avaient voté la même année pour l’ensemble des différents niveaux de pouvoir.

Mais pourquoi ne pas organiser ces élections en même temps? Simplement car il s’agit de mandats d’une durée différente. Si les élus fédéraux, régionaux et européens sont élus pour cinq ans, les élus communaux le sont, eux, pour six ans. Les élections locales sont donc organisées tous les six ans, traditionnellement le deuxième dimanche d’octobre. Le triple scrutin prend quant à lui place tous les cinq ans, au mois de mai ou de juin, à une date décrétée en concertation avec les autres pays membres de l’Union, les Européens devant tous élire leurs représentants à l’échelle supra-nationale le même week-end.

Communales: laisser le temps à l’électeur de s’informer

A l’époque, les mandatures fédérales duraient quatre ans, rappelle Pierre Vercauteren, politologue à l’UCLouvain. Lors de la sixième réforme de l’Etat (NDLR: en 2014), il a été décidé de les faire passer à cinq ans, pour les harmoniser avec les mandatures régionales et européennes. «L’objectif était ainsi de faire coïncider les élections et d’éviter des échéances trop rapprochées, comme c’était le cas dans la première décennie du XXIᵉ siècle, précise l’expert. Mais trois scrutins le même jour, c’est déjà beaucoup. Ajouter les communales, qui sont les élections considérées comme les plus importantes par les citoyens car les plus proches de chez eux, aurait été de trop.» L’idée est donc de laisser le temps à l’électeur de s’informer, pour effectuer un choix éclairé dans l’isoloir.

Bref, une année électorale si chargée est plutôt l’exception que la règle. Les scrutins européens, régionaux et fédéraux ne devraient plus coïncider avec le scrutin local avant… 2054.

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