Comment la note politique d’Alexander De Croo a fait ressurgir les démons du passé
Le débat autour de la note de politique générale présentée par le Premier ministre Alexander De Croo s’est transformé en une discussion sur le bilan de la coalition Vivaldi.
Le débat sur la note de politique d’Alexander De Croo a tourné à la discussion sur son bilan. Premier à prendre la parole en tant que représentant du plus grand groupe à la Chambre, Peter De Roover (N-VA) a fustigé un gouvernement « qui n’est pas capable de réformer ni capable de tomber ». « Votre autorité est mise en doute », a-t-il ajouté, appelant une nouvelle fois le Premier ministre à clarifier la tenue des échanges entre son cabinet et celui de l’ex-secrétaire d’État au Budget Eva De Bleeker.
La Suédoise revient dans les discussions suite à la note politique d’Alexander De Croo
Ces propos ont suscité de vives réactions, surtout de la part du CD&V et de l’Open Vld, anciens partenaires des nationalistes flamands sous la précédente législature.
« Nous n’avons aucune leçon à recevoir de votre part sur la crédibilité et la fiabilité », a lancé Tim Vandenput (Open Vld). « Vous avez quitté un bon gouvernement en décembre 2018 sur un motif bidon, le pacte de Marrakech. Puis il y a eu l’affaire Kucam, dans laquelle votre secrétaire d’État (Theo Francken, NDLR.) était impliqué. »
Franky Demon (CD&V) a de son côté pointé du doigt les projets de ‘redesign’ de la fonction publique de l’ancien ministre N-VA Steven Vandeput. « Les premiers trous financiers y ont été creusés », a-t-il déclaré. « Après cela, vous avez quitté le gouvernement et cela a conduit à l’ingouvernabilité. »
« En contradiction permanente »
À l’écart de ce débat entre anciens partenaires de la majorité suédoise, Nabil Boukili (PTB, opposition) a de son côté pointé une différence entre « les intentions et les faits ». « Vous êtes en contradiction permanente et ne faites que de la com' ». Selon le communiste, le gouvernement fédéral pèche par « un manque de vision », une « arrogance » et un « mépris » des critiques.
Alexander De Croo n’a pas eu l’occasion de répondre aux questions, le temps prévu pour cette séance de commission étant écoulé. Une nouvelle réunion sera programmée ultérieurement.