«C’est la seule façon de parvenir à un nouveau gouvernement fédéral»: Vooruit ne veut plus négocier tant qu’il n’y a pas de nouvelle note socio-économique
Les socialistes flamands tapent du poing sur la table du formateur Bart De Wever. Vooruit insiste sur le cadre budgétaire des négociations, « la seule façon de parvenir à un nouveau gouvernement », selon eux.
Vooruit ne veut plus « perdre de temps avec des sous-textes » et ne veut dès lors plus négocier tant que le formateur Bart De Wever (N-VA) n’a pas mis sur la table une nouvelle note socio-économique et un tableau budgétaire à négocier, font savoir les socialistes flamands jeudi soir dans un communiqué.
Les présidents de la coalition Arizona étaient réunis jeudi midi à la présidence de la Chambre autour du formateur Bart De Wever pour la deuxième fois depuis les élections communales du 13 octobre. À la N-VA et au CD&V, les négociateurs ont appelé à accélérer le tempo des négociations, mais peu de progrès semblent avoir été engrangés.
Du côté de Vooruit, on souhaite une nouvelle note socio-économique et un nouveau tableau budgétaire sur lesquels négocier. Selon les socialistes, la note rejetée l’été dernier est à nouveau sur la table et s’éloigne même « de plus en plus d’un juste équilibre ». « Vooruit est prêt à prendre des décisions difficiles et à les expliquer. À condition que les efforts soient justifiés et que les charges soient équitablement réparties. Malheureusement, après des mois de négociations, ce n’est toujours pas le cas », indiquent les socialistes.
« Toute l’énergie doit à présent se concentrer sur le cadre budgétaire dans lequel les négociations peuvent se mener. C’est la seule façon de parvenir à former un nouveau gouvernement. » « Il ne faut pas sous-estimer l’incident, nous sommes entrés dans une phase cruciale », disait jeudi un des négociateurs.
Depuis la remise en selle du formateur début septembre, les discussions se sont déroulées dans des groupes de travail thématiques (mobilité, climat, énergie, affaires étrangères, défense, sécurité, immigration, etc.) qui sont arrivés au bout de ce qu’ils pouvaient faire. Il revient maintenant aux présidents de parti de trancher les points de différend qui subsistent. Le cœur de la négociation demeure le socio-économique, en particulier la fiscalité, l’emploi et les pensions, articulés au budget. C’est dans ce cadre que la Belgique devra présenter des réformes structurelles à l’Europe afin de résorber son déficit et réduire sa dette, et bénéficier d’une trajectoire d’assainissement de sept ans plutôt que quatre.
Le 22 août, la première phase des discussions avait déjà achoppé sur cette note socio-économique, dite « super note ». À cette époque, la taxation des plus-values avait cristallisé les tensions entre le MR et Vooruit.