Pourtant dans la majorité, la Liégeoise Diana Nikolic (MR) a admis que l'abandon des extensions du tram "n'est pas le scénario idéal". © Belga

« C’est gravissime »: l’extension du tram de Liège au coeur de vifs débats au Parlement wallon

L’abandon des extensions du tram de Liège était au menu de la séance plénière de rentrée au Parlement wallon. L’opposition a tiré à boulets rouges sur la majorité.

L’abandon des deux extensions du tram de Liège vers Herstal et Seraing, annoncé la semaine passée par le gouvernement wallon, était au centre des questions d’actualité ce mercredi après-midi à l’occasion de la séance plénière de rentrée au parlement wallon.

« À qui profite réellement cette décision? Sûrement pas aux milliers de navetteurs, étudiants, travailleurs, commerçants qui espéraient ces infrastructures modernes. Les Liégeois apprécieront que vous justifiiez cette décision comme une ‘économie nécessaire‘, alors qu’elle pourrait coûter bien plus cher, financièrement et humainement », a ainsi regretté Sabine Roberty (PS).

« Vous nous dites ‘il faut de l’ambition, donc on arrête’. Ça n’a pas de sens. Un tram qui ne constitue pas le vrai squelette d’une métropole, c’est gravissime », a enchaîné la députée Ecolo Veronica Cremasco tandis que pour le PTB, Julien Liradelfo pointait l’utilisation des partenariats publics-privés « qui ont vidé les caisses ». « Si c’est ça la politique que vous voulez mener, on court vers d’autres catastrophes« , a-t-il ajouté.

Dans la majorité, la Liégeoise Diana Nikolic (MR) a admis que cet abandon des extensions « n’est pas le scénario idéal« . « Mais cette décision n’est pas incompréhensible: il n’y avait eu aucune concertation avec l’Autorité organisatrice des transports collectifs et partagés (AOT), il n’y avait pas de contrat d’exploitation, toutes les lignes budgétaires n’étaient pas disponibles,… Depuis deux ans, Philippe Henry – le ministre précédent, ndlr – nous disait que tout allait bien. Seraing et Herstal auront maintenant une solution », a-t-elle estimé.

« On va avoir une offre de qualité pour davantage de citoyens tout en s’inscrivant dans la transition environnementale », a enfin défendu, pour Les Engagés, Olivier de Wasseige.

Sur les bancs du gouvernement, le ministre de la Mobilité, François Desquesnes (Les Engagés) a quant à lui à nouveau justifié la décision de l’exécutif. « Quand nous l’avons consulté, l’AOT – l’organisme de contrôle – a estimé que les extensions du tram étaient un mauvais choix parce qu’il ne convenait pas à la situation. On a examiné les alternatives et choisi quelque chose qui répond à la demande », soit deux lignes de bus prioritaires qui desserviront quasiment trois fois plus de citoyens sur une distance plus longue, a rappelé le ministre.

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