Cessez-le-feu immédiat à Gaza: la Vivaldi trouve un compromis

Le gouvernement fédéral, réuni en kern ce vendredi, est parvenu à un compromis sur sa position à l’égard du conflit israélo-palestinien.

Pour la première fois, la Vivaldi appelle à un cessez-le-feu immédiat dans le conflit qui fait rage entre le Hamas et Israël. Le gouvernement fédéral appelle également à l’ouverture de corridors humanitaires, et indique soutenir le travail de la Cour internationale de justice. Le pays « se joint » d’ailleurs à la demande auprès de cette Cour « de mesures de protection, telles que l’autorisation d’observateurs indépendants de l’ONU et l’arrêt des bombardements », indique la ministre de la Défense Ludivine Dedonder (PS).

« Nous avons toujours appelé à un cessez-le-feu humanitaire, aujourd’hui je pense que nous pouvons demander un cessez-le feu immédiat. Il faut que la violence s’arrête, il y a eu trop de morts dans ce conflit », a commenté la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib (MR) à l’issue du kern, en marge d’une cérémonie de lever de drapeau européen organisée au Cinquantenaire.

Le cessez-le-feu immédiat pour le PS

Ludivine Dedonder (PS), ministre de la Défense

« Il s’agit de prôner la désescalade, et éviter une conflagration régionale voire internationale du conflit », explique Ludivine Dedonder. S’il avait déjà appelé à un cessez-le-feu humanitaire, le gouvernement n’avait jusqu’à présent pas franchi le pas d’une demande d’un cessez-le-feu immédiat. Le MR s’y refusait au nom du droit d’Israël à assurer sa sécurité. L’examen d’une proposition de résolution sur la question à la Chambre, initiée par le PS, s’était soldé par un échec.

Un débat est né également à propos de la plainte déposée par l’Afrique du Sud le 29 décembre contre Israël pour « génocide » à Gaza auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ). Les socialistes et les écologistes estiment que la Belgique doit se joindre à la coalition de pays demandant une enquête sur le risque de génocide et de crimes de guerre. L’option n’est pas ouverte pour le moment, a répondu jeudi la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, à la Chambre. Mais la Belgique soutiendra « le travail de la Cour internationale de Justice ».

La mission européenne en Mer Rouge pour le MR

La ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib (MR) a obtenu que la Belgique participe à la mission européenne en Mer Rouge

Du côté libéral, l’on réclamait une participation de la Belgique à une mission militaire internationale en Mer Rouge pour garantir la liberté de navigation face aux attaques des rebelles houtistes. La Défense participera bien à la mission européenne.

Cette mission européenne vise à garantir la liberté de navigation face aux attaques des rebelles Houthis depuis le Yémen. La participation belge devrait se faire avec la frégate Louise-Marie, a précisé Ludivine Dedonder. « Tout cela doit encore être affiné, notamment en termes de règles d’engagement. Mais il est bien clair pour nous qu’il s’agit d’une mission défensive, qui vise à protéger et accompagner nos navires marchands ».

La concrétisation de l’apport belge devra encore être discuté au parlement, précise le cabinet de la ministre. Il sera probablement lié à l’opération AGENOR/EMASOH dont la Belgique assure actuellement le commandement, et qui vise à assurer la liberté de navigation à l’entrée du Golfe persique. « Il s’agit d’étendre le champ de cette opération jusque dans la mer Rouge« , a résumé la ministre.

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