« Ce ne sera pas facile »: pas (encore) de réforme en vue sur le financement des partis politiques
Faute de consensus, la grande réforme sur le financement des partis politiques devrait être repoussée à la prochaine législature.
Il n’y aura pas de grande réforme sur le financement des partis politiques durant cette législature. Les députés n’ont pu que constater l’absence de consensus sur ce dossier, mercredi lors d’une nouvelle séance de la commission de la Constitution de la Chambre.
Tous les partis, N-VA excepté, ont rempli un tableau reprenant leurs réponses aux 34 recommandations du panel « We need to talk ». Le 31 janvier, la commission avait reçu ses représentants. La réunion avait débouché sur un constat d’échec, faute d’accord dans la majorité. La séance de mercredi a abouti au même constat, malgré des discussions préalables au sein de la Vivaldi, y compris entre les présidents des partis francophones Paul Magnette (PS), Georges-Louis Bouchez (MR) et Jean-Marc Nollet (Ecolo). L’opposition a d’ailleurs dénoncé son exclusion de ces négociations, la N-VA justifiant ainsi le fait de ne pas avoir complété le tableau.
Plusieurs députés ont toutefois jugé que la discussion devait se poursuivre. Plusieurs propositions de loi sur cette thématique sont en effet pendantes à la Chambre. Celles-ci seront examinées lors de la prochaine séance de commission, le 13 mars.
« Nous allons encore essayer de créer des majorités, mais ce ne sera pas facile« , a admis Kristof Calvo (Ecolo-Groen). « Nous restons ouverts aux propositions pour faire aboutir une série de recommandations », a renchéri Mathieu Bihet (MR). Khalil Aouasti (PS) a aussi évoqué des avancées possibles sans passer par une grande réforme, par exemple sur une meilleure lisibilité des comptes de partis.
Au PTB, Sofie Merckx a rappelé sa disponibilité pour constituer des majorités alternatives.
Selon le panel « We need to talk », une majorité paraît cependant possible sur certains points: fixation d’une limite aux montants qui peuvent être affectés aux investissements et à l’épargne, interdiction des dons de l’étranger et meilleure régulation des cotisations des membres. À ses yeux, des règles supplémentaires sur la transparence et le contrôle externe du financement des partis sont aussi possibles.