Maxime Prévot (Les Engagés) et Georges-Louis Bouchez (MR) ont présenté leur déclaration de politique régionale, jeudi. Un texte qui peine à convaincre Ecolo. © Belga

« Brouillard complet », « communication préélectorale »: la réaction d’Ecolo aux accords de gouvernement

Austérité, manque d’ambition climatique: Ecolo s’est dit inquiet des accords de gouvernement régional et communautaire présentés jeudi par le MR et les Engagés.

Ecolo a réagi de manière inquiète jeudi soir aux déclarations de politiques régionale et communautaire présentées jeudi par le MR et les Engagés. Si quelques mesures « semblent a priori intéressantes », les écologistes pointent qu’il s’agit surtout de « déclarations d’intention lacunaires » et dénoncent la perspective d’une austérité, qui renvoie la crise climatique aux périphéries de la politique gouvernementale.

Ecolo juge notamment intéressantes la volonté de simplification administrative, l’amélioration de la prévention en termes de santé ou encore la réorganisation de structures publiques ou des réseaux scolaires (avec une fusion des réseaux de l’officiel).

Ces éléments devront cependant être précisés et concrétisés, préviennent les Verts. Surtout qu’Ecolo considère que les déclarations de George-Louis Bouchez et Maxime Prévot « ressemblent davantage à une communication préélectorale et laissent de nombreuses zones floues« .

Les écologistes estiment qu’en matière budgétaire, « c’est le brouillard complet », avec « des restrictions pour plus d’un milliard d’euros, auxquelles il faut ajouter des réductions de recettes ». Pour les Verts, il n’y a pas d’autres mots : « c’est manifestement l’austérité qui arrive ».

Les politiques écologiques des gouvernements wallon et communautaire « sont devenues totalement périphériques (…) et ne sont pas à la hauteur des enjeux alors que l’urgence ne cesse de croître », dénonce Ecolo. Pour le parti, des « éléments fondamentaux » permettant d’affronter la crise climatique sont remis en cause. Et de citer une réduction du soutien aux énergies renouvelables, l’extension du réseau routier, l’absence d’ambition pour le vélo ou encore un recul du déploiement des transports en commun.

« Les objectifs en matière de lutte contre les pesticides et substances chimiques dangereuses pour la santé et l’environnement sont également particulièrement vagues et dénuées de toute déclinaison concrète », poursuit Ecolo. Les Verts pointent également plusieurs politiques qui les inquiètent, notamment la limitation dans le temps des allocations de chômage qui aura des « conséquences néfastes pour la précarité et les CPAS ».

Du côté de la Fédération Wallonie-Bruxelles, si Ecolo se réjouit de la volonté de créer des places supplémentaires dans la petite enfance, il dénonce par ailleurs « l’empressement à déconstruire » le statut d’enseignant « en dehors d’un dialogue et sans avoir préalablement mené un travail de lutte efficace contre la pénurie et en faveur de conditions de travail sereines ».

Pour l’enseignement obligatoire, les Verts regrettent « la volonté de brider le déploiement du Pacte pour un Enseignement d’Excellence » tandis qu’ils craignent que les mesures concernant l’enseignement supérieur n’entravent son accessibilité. Ils déplorent le « silence » sur les moyens qui seront dégagés pour sortir du système de financement de l’enveloppe fermée. C’est-à-dire de sortir du système dans lequel un budget fixe est alloué aux établissements d’enseignement supérieur, dont le nombre d’étudiants ne cesse d’augmenter. Ce qui signifie que le financement par étudiant a chuté au fil des ans.

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