Bon d’État : toute la Vivaldi critique la non-réduction du précompte mobilier… à l’exception des libéraux
« Le kern était libre d’outrepasser ma décision et il a décidé, dans sa sagesse, de ne pas le faire. » Face aux nombreuses questions des députés de la majorité, la secrétaire d’État au Budget et à la Protection des consommateurs Alexia Bertrand (Open Vld) a observé, jeudi en séance plénière de la Chambre, que le maintien d’un précompte mobilier à 30% sur le nouveau bon d’État à un an avait été validé par le conseil des ministres restreint mercredi.
En l’absence d’un accord au sein du conseil des ministres restreint, ce sera en effet le taux normal de 30% qui sera appliqué pour le bon d’État à un an, comme le défendait la secrétaire d’État Alexia Bertrand, et non celui de 15%, comme l’espérait le ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V).
Jeudi en séance plénière de la Chambre, l’ensemble des partis de la majorité, libéraux exceptés, ont vivement critiqué cette absence de consensus. Ils ont aussi rappelé leurs différentes propositions visant à augmenter les taux d’intérêts sur les comptes d’épargne. À leurs yeux, il est nécessaire de passer par la voie législative.
Au nom du CD&V, Koen Geens a appelé à appliquer un précompte mobilier de 15% à l’ensemble de produits d’épargne, sans distinction. Côté socialiste, Christophe Lacroix (PS) s’est demandé quand la secrétaire d’État allait mettre en place un compte d’épargne populaire. Kris Verduyckt (Vooruit) a pour sa part rappelé sa proposition de loi visant à offrir un meilleur rendement aux comptes d’épargne. Sur la même ligne, Dieter Van Besien (Ecolo-Groen) a rappelé la proposition des verts d’instaurer un taux d’intérêt garanti sur les premiers 10.000 euros d’épargne.
Selon Bertrand, le premier bon d’État à un an a fait réagir les banques
Dans sa réponse, Alexia Bertrand a contesté l’absence de réaction des banques au premier bon d’État à un an, émis en septembre dernier. « Aujourd’hui, 24 comptes d’épargne proposent un rendement supérieur à 2%, 12 à 2,5% et un à 3% », a-t-elle observé. « Le marché s’est mis en mouvement. C’est au consommateur de choisir. »
Seul représentant de l’opposition à s’exprimer, Maxime Prévot (Les Engagés) a qualifié l’émission du bon d’État à un an de « bonne initiative centriste ». Sur le précompte, le député a refusé d' »exonérer les autres partis de la majorité » qui ont « appuyé la décision finale ».