Bart De Wever
Bart De Wever © Belga

Bart De Wever veut rassembler les ailes droites du CD&V et de l’Open VLD pour créer un large parti conservateur

Bart De Wever veut rassembler les ailes droites du CD&V et de l’Open VLD pour créer un large parti conservateur en vue des prochaines élections de 2024, déclare-t-il à Humo.

Le président de la N-VA, Bart De Wever, aspire à rassembler autour de lui les ailes droites de l’Open VLD et du CD&V en vue des prochaines élections de 2024, confie-t-il dans les colonnes du magazine Humo.

« J’aurais préféré voir naître cette alliance bien avant 2024 mais la Vivaldi était dans le chemin. Avec les ailes droites de l’Open VLD et du CD&V, nous pouvons former un large parti populaire conservateur qui atteindrait les doigts dans le nez les 40% », avance Bart De Wever.

À la lumière des derniers sondages, la coalition actuelle N-VA-Open VLD-CD&V en Flandre ne disposerait plus de sa majorité après 2024. « Former un gouvernement à quatre partis ne m’attire pas du tout. Je ferai tout, je dis bien tout!, pour que ça n’arrive pas », prévient le leader nationaliste flamand.

Mardi, plusieurs médias flamands indiquaient que le président de la N-VA avait récemment rendu visite au député indépendant Jean-Marie Dedecker, lequel plaide pour un gouvernement flamand entre la N-VA et la Liste Dedecker, avec le soutien tacite du Vlaams Belang.

Pareille option est toutefois écartée par M. De Wever. Une telle rupture du cordon sanitaire envers le parti d’extrême droite serait « le chemin le plus court vers une Vivaldi II », analyse-t-il. « Le Vlaams Belang est l’assurance-vie des francophones. Le mélanome de la Flandre. L’extrême droite est active depuis les années 1920 déjà, mais leur palmarès n’est constitué que de pages imprimées d’encre noire. »

Le patron de la N-VA dit encore se méfier d’une déclaration unilatérale d’indépendance de la Flandre. Il croit plutôt en une réforme de l’État qui doterait de la Belgique d’une structure confédérale.

« La Wallonie et Bruxelles sont virtuellement en faillite », juge le bourgmestre d’Anvers. « Les francophones sont à court d’argent. Il y a là une opportunité à saisir. Mais pour cela, les partis (traditionnels) flamands doivent former un front. Cela ne se produira que si la N-VA devient le plus grand parti et décroche le droit d’initiative. Pour cela, le CD&V et l’Open VLD doivent subir une lourde défaite afin qu’ils n’osent plus poursuivre le statu quo belge », conclut M. De Wever.

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