Bart De Wever ne croit pas au plan du Vlaams Belang pour l’indépendance de la Flandre: « Ce sera à nous de le faire »
Le président de la N-VA Bart De Wever a affiché jeudi son opposition au Vlaams Belang sur le plan de la stratégie pour aboutir à l’indépendance de la Flandre, affirmant que l’ »idée de créer un pays du 19e siècle qui a toutes les compétences est obsolète ».
S’exprimant en matinée dans l’émission radio De Ochtend, sur Radio 1 (VRT), le président des nationalistes flamands est revenu sur des explications de Tom Van Grieken dans le cadre de l’émission VTM « Het Conclaaf ». Le président du parti d’extrême-droite y comparait la stratégie de sa formation pour parvenir à l’indépendance de la Flandre à un « minuteur de cuisine de grand-mère »: durant 5 ans, les francophones auraient l’occasion de trouver un accord avec les Flamands. La minuterie sonnerait au bout des 5 ans en absence d’accord, et la Flandre déclarerait unilatéralement son indépendance, selon la vision de Van Grieken.
Ce moment a été pour la N-VA le signal que le Vlaams Belang n’était pas un partenaire envisageable. Bart De Wever parle d’un « moment-clé » dans la campagne. « Chez nous, tout le monde s’est dit: c’est sans espoir. Il ne faut pas se leurrer, ce sera à nous de le faire, sinon il n’y a rien qui se passera ». L’Anversois affirme avoir lui-même horreur des « stratégies folles, révolutions, improvisations, amateurismes », et avoir accepté que la réforme du pays qu’il souhaite ne peut se faire que par étapes. En passant par le confédéralisme, « l’étape suivante logique ». « Si cela mène à renforcer et protéger la prospérité flamande, pour moi c’est suffisant ».
Si Bart De Wever entend bien entrer dans des discussions communautaires, il n’abordera pas la piste de la refédéralisation de certaines compétences, ce que souhaitent plusieurs partis francophones. « Je n’en vois pas l’utilité, je ne discuterai jamais de cela », a-t-il conclu.