Avortement: le CD&V ne craint pas une majorité alternative
Le président du CD&V Sammy Mahdi a rappelé que son parti n’ira pas plus loin que sa proposition de prolonger la limite gestationnelle maximale de l’avortement de 12 semaines actuellement à 14 semaines.
Le CD&V est-il prêt à avancer sur l’avortement ? Le débat est revenu à l’agenda cette semaine, avec l’audition mardi à la Chambre du comité scientifique multidisciplinaire chargé d’évaluer la législation en matière d’avortement. Celui-ci a plaidé pour un allongement à 18 semaines, proposition soutenue par plusieurs partis.
Lundi, le CD&V, qui s’était jusqu’ici opposé à toute modification de la législation sur l’avortement, a proposé une prolongation à 14 semaines. « Nous n’irons pas plus loin », a clairement affirmé Sammy Mahdi mercredi. « L’accord de gouvernement est très clair : un accord doit être trouvé par consensus. Les thèmes éthiques sont sensibles et c’est la lecture la plus prudente qui doit être acceptée. »
Le président du CD&V ne craint pas une majorité alternative qui permettrait de prolonger cette durée à 18 semaines. »J’ai été en contact avec des collègues qui respectent notre position », a-t-il déclaré mercredi dans l’émission Villa Politica, sur la VRT
Le président des chrétiens-démocrates flamands a toutefois jugé que des exceptions pouvaient être possibles, notamment en cas d’inceste ou de viol. M. Mahdi lie également la mesure à la gratuité de la contraception, principalement le stérilet. Depuis l’opposition, le PTB a fait offre pour constituer une majorité alternative. Sammy Mahdi assure ne pas en avoir peur. « Personne n’a rien à gagner à changer de majorité », a déclaré le président du CD&V.