La fin de la mission de formation de Bart De Wever ne signifie pas la fin de l’Arizona.
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Arizona : Bart De Wever n’a toujours pas convaincu les partis

Une réunion entre les présidents de partis d’une potentielle future coalition «Arizona» s’est tenue ce jeudi à la Chambre. Une semaine après le départ de Vooruit, Bart De Wever semble toujours dans l’impasse.

Les propositions du formateur Bart De Wever en matière socio-économique ne sont toujours pas suffisamment équilibrées aux yeux de tous les partis de l’Arizona, a-t-on appris jeudi à l’issue d’une réunion les négociateurs de la N-VA, du MR, des Engagés, de Vooruit et du CD&V.

Sur le coup de 13h00, les cinq partis se sont retrouvés à la présidence de la Chambre pour une réunion plénière, une semaine après une réunion similaire suivant laquelle les socialistes de Vooruit avaient annoncé qu’ils estimaient la nouvelle note socio-économique du formateur «très éloignée de l’équilibre» attendu. Des entretiens bilatéraux ont eu lieu mardi avant la réunion de ce jeudi. Cette dernière s’est terminée peu avant 17h00. Les participants n’ont pas fait de commentaire. Mais les «équilibres», permettant d’entrer dans la phase finale des négociations, ne sont « pour le moment » pas encore présents, entendait-on à bonne source.

Le formateur examine les étapes qui doivent encore être franchies avant d’y arriver. Jeudi passé, Vooruit a fait savoir qu’il ne s’inscrivait pas dans la méthode de travail proposée par Bart De Wever. Le nationaliste préconisait alors de discuter entre présidents (et délégué dans le cas de la N-VA) des résultats des groupes de travail thématiques (énergie, mobilité, défense, immigration, etc.) tandis qu’il se chargerait de rédiger une nouvelle version de sa note socio-économique et budgétaire. Mais, pour les socialistes, tant que la note socio-économique et budgétaire n’est pas rééquilibrée, il est inutile de discuter du reste. Manifestement, Vooruit reste sur sa position.

Vooruit toujours pas d’accord sur les principes

Aux yeux des socialistes, les grands patrimoines ne sont pas suffisamment mis à contribution pour assainir le budget, a appris l’agence Belga. La formation semble aujourd’hui dans une impasse. Pour Conner Rousseau, pas question pour lui de négocier sur les thèmes déjà débroussaillés en groupe de travail (énergie, mobilité, défense, immigration, etc.) tant que les propositions socio-économiques et budgétaires n’étaient pas rééquilibrées.

Les socialistes réclament que les grands patrimoines soient mis à contribution à hauteur de 20 milliards d’euros tandis qu’à l’heure actuelle, ce serait d’abord les soins de santé qui seraient pressés pour réaliser des économies. La taxe sur les plus-values reprise dans la note – et objet au mois d’août d’une querelle entre Vooruit et le MR – servirait surtout à réaliser une baisse d’impôt supplémentaire, déplorait-on.

Chez les centristes (Engagés et CD&V) des problèmes sérieux demeurent également en matière de soins de santé ou de fiscalité mais les deux partis estiment que c’est à la table des négociations, entre présidents, que ces équilibres seront trouvés.

Le formateur Bart De Wever examine maintenant la suite des événements et les initiatives qu’il pourrait encore prendre. Mais il aurait laissé entendre jeudi midi qu’il ne proposerait pas de nouvel équilibre. Aucune réunion plénière ou bilatérale n’est prévue pour l’instant. Le formateur est attendu lundi chez le Roi pour faire un nouveau rapport de sa mission.

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