Minister Bernard Clerfayt at the the plenary sitting of the Brussels Regional Parliament, Brussels Capital Region; Belgium, 17 jan 2025

Allocations de chômage dans le temps: Clerfayt demande à l’Arizona de revoir la mesure pour Bruxelles

Le ministre bruxellois en affaires courantes en charge de l’Emploi, Bernard Clerfayt, estime que la limitation des allocations de chômage dans le temps que prévoit l’Arizona n’est pas adaptée à la situation bruxelloise.

Le ministre bruxellois de l’Emploi en affaires courantes, Bernard Clerfayt a demandé vendredi une concertation en urgence à propos de la réforme du gouvernement Arizona visant à limiter les allocations de chômage dans le temps.

« Une activation efficace ne peut se limiter à une logique de sanction… Une réforme précipitée, sans coordination, ne résoudra pas les défis de l’emploi à Bruxelles et ne fera qu’aggraver l’appauvrissement des finances communales et des citoyens », a-t-il averti, dans un communiqué. 

Aux yeux du ministre DéFI, une simple limitation du chômage dans le temps n’augmentera pas le taux d’emploi, mais le taux de précarité. Elle désorganisera les services d’accompagnement et de formation.

Le gouvernement fédéral affiche un objectif de 80% de taux d’emploi d’ici à 2030, mais selon M. Clerfayt, cet objectif ne peut être uniforme pour toutes les Régions. Si une progression plus forte dans une Région peut compenser une augmentation plus faible ailleurs, les Régions en retard, comme Bruxelles, doivent fournir un effort plus important. « La réforme Arizona ne prévoit aucune mesure permettant de créer les emplois nécessaires à cette progression », a-t-il dit.. 

Pour le ministre régional de l’Emploi, le principal enjeu à Bruxelles est l’inadéquation entre l’offre et la demande de travail. De nombreux chercheurs d’emploi sont peu qualifiés, alors que les postes vacants nécessitent des compétences spécifiques.

 « Toute politique d’activation efficace doit donc articuler obligations et incitants, en garantissant un accompagnement et une formation renforcés. Prendre une mesure de sanction immédiate qui pourrait concerner jusqu’à 44.000 chercheurs d’emplois bruxellois, sans offrir simultanément les outils nécessaires à l’insertion, est contre-productif », a-t-il souligné. 

M. Clerfayt a enfin mis en garde contre une charge supplémentaire pour Actiris, l’opérateur public bruxellois de l’Emploi, mais aussi pour les CPAS, et par-delà, pour les communes, en raison de l’afflux supplémentaire de 13.000 nouveaux bénéficiaires du revenu d’intégration.

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