Policiers de Jumet : blanchis
Les policiers anti-corruption de Jumet, chargés des dossiers politico-financiers, ont bénéficié d’un non-lieu devant la Chambre du conseil de Charleroi, ce mercredi.
Les 30 hommes de cette cellule Polfin (ceux qui ont notamment enquêté sur affaires carolos et qui enquêtes actuellement sur des dossiers montois) étaient poursuivis, depuis deux ans, pour une histoire de note de frais, pour lesquelles ils n’avaient pas rempli les bons formulaires, selon leur hiérarchie. Au terme de l’instruction judiciaire ouverte pour cette broutille administrative, la Chambre du conseil de Charleroi vient donc de se prononcer en faveur des enquêteurs. Elle n’a pas constaté la moindre trace d’infraction dans le dossier. Mieux encore : elle a souligné que les policiers avaient interrogé leur hiérarchie sur les formulaires à remplir, mais qu’ils n’avaient jamais reçu de réponse. Bref, tout ça pour ça…
« Nous attendions l’ordonnance de la Chambre du conseil avec beaucoup de sérénité, vu que nous n’avions rien à nous reprocher, réagit le commissaire Hugues Tasiaux, chef de la cellule Polfin. Nous attendons maintenant, avec impatience, la réaction de la hiérarchie de la police fédérale. Il va falloir nous verser toutes les indemnités bloquées depuis mi-2011. Ensuite, des poursuites disciplinaires devraient être envisagées à l’encontre de ceux qui ont lancé cette machine infernale contre nous. » Il est vrai qu’outre le gel de leurs défraiements, les enquêteurs de Jumet ont subi un lourd discrédit. Une information judiciaire a d’ailleurs récemment été ouverte au parquet de Bruxelles à ce sujet. Une enquête sur l’enquête. L’heure des règlements de comptes a sonné.
Thierry Denoël
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