La hausse des effectifs policiers permet de traiter jusqu’à 1000 amendes à l’heure
Fin 2023, le gouvernement fédéral avait alloué davantage de moyens à la police fédérale pour qu’elle améliore la sécurité routière. La Belgique fait figure de mauvais élève en termes de victimes et de blessés sur les routes par rapport à ses voisins.
Des effectifs supplémentaires au sein de la police fédérale devraient bientôt permettre de traiter jusqu’à 9 millions d’infractions routières par an, soit environ 1.000 amendes par heure. Les radars fixes situés le long des routes régionales et les appareils mobiles pourront également flasher en continu grâce à cette expansion, écrit Het Nieuwsblad mercredi.
À la fin de l’année dernière, le gouvernement De Croo a alloué davantage de fonds à la police fédérale afin qu’elle puisse réaliser des investissements supplémentaires pour améliorer la sécurité routière. La ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) vient de concrétiser ces investissements.
Le budget supplémentaire servira ainsi notamment à engager des dizaines de personnes supplémentaires dans les Centres régionaux de traitement de la police fédérale, qui assurent le suivi de la majeure partie des amendes routières. Lorsque le cadre de recrutement aura été rempli, soit 187 personnes, « la capacité de traitement passera alors à près de 9 millions d’infractions », selon Mme Verlinden. Cela représente une moyenne de 1.000 amendes par heure.
« Aujourd’hui, la capacité de traitement de ces centres est limitée à 5 millions d’infractions par an », d’après une réponse de la ministre à une question parlementaire. La forte augmentation de la capacité des Centres régionaux de traitement permettra en outre d’activer un grand nombre de radars tronçons, en particulier en Flandre. « Nous appliquerons également une plus grande tolérance zéro sur les routes secondaires », prévient Annelies Verlinden. D’après les experts, des contrôles de vitesse plus stricts sont nécessaires de toute urgence.
En 2022, 540 personnes ont en effet perdu la vie sur les routes belges et 54.000 autres ont été gravement blessées. Des chiffres bien pires que ceux enregistrés dans les pays voisins. « C’est une bonne chose que des investissements soient réalisés », estime l’Institut Vias. « Nous espérons que cela permettra à un plus grand nombre de personnes de respecter les règles », a déclaré Stef Willems, porte-parole de l’institut. « Cela devrait être l’objectif de la répression routière. De sorte que nos routes deviennent plus sûres ».