Fort Chabrol à Lodelinsart: « Il manque 3.600 policiers au niveau local et fédéral »
Le président du PS Paul Magnette, tout comme le député fédéral Georges Dallemagne (Les Engagés), ont appelé mardi matin à investir davantage dans la police.
Paul Magnette a souligné mardi l’importance d’investir dans la police et la justice afin de lutter contre le trafic de drogue et la grande violence. Le bourgmestre de Charleroi et président du PS s’exprimait sur Bel RTL au lendemain de la mort d’un policier au cours d’une perquisition à Lodelinsart.
L’opération de police de lundi matin était préparée de manière « impeccable » et les policiers étaient bien équipés, a souligné Paul Magnette, qui a participé à une réunion d’analyse des événements à Charleroi. Pour lui, de telles opérations restent dangereuses. « D’après le parquet, le forcené a vidé l’ensemble de son arme sur les policiers », a relevé le bourgmestre.
La Belgique n’en reste pas moins une « plaque tournante du trafic de drogue ». « Le port d’Anvers est devenu la porte d’entrée de la drogue en Europe, avec 116 tonnes de cocaïne saisies l’an dernier. À partir d’Anvers, cela se déverse sur tout le territoire », a esquissé M. Magnette.
« Il faut continuer à investir dans la police, dans la justice », a-t-il soutenu. « Sous le gouvernement MR/N-VA, on avait perdu 1.800 policiers. Sous cette législature, on a réengagé 5.000 policiers. Il faut continuer à le faire. »
Un constat partagé par le député fédéral Georges Dallemagne (Les Engagés). « Il manque 3.600 policiers au niveau local et fédéral », a-t-il relevé sur LN24. Plusieurs dizaines de policiers sont manquants au sein de l’unité d’élite à l’œuvre lors de la perquisition mortelle de lundi à Lodelinsart, a-t-il rappelé. Même si les événements ne semblent pas être dus à un manque de policiers, « nous avons besoin de main-d’œuvre pour protéger la population de la grande violence« .
Georges Dallemagne est également revenu sur le scandale qui secoue actuellement l’armée belge. Un peloton à Amay a été dissous à la suite de faits supposément délictueux. « Je veux que toute la lumière soit faite, ce qui n’a pas été le cas la semaine dernière (lors d’une conférence de presse de la ministre de la Défense Ludivine Dedonder, NDLR). » Le député regrette que les parlementaires n’aient pas été mis dans la confidence et demande qu’une ligne de temps des faits et des enquêtes soit remise aux parlementaires.
Il a également révélé avoir été contacté par des militaires d’autres casernes du sud du pays qui auraient été témoins de faits pénalement répréhensibles.
Une réunion de la commission dédiée à la Défense est prévue mercredi matin à la Chambre.