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Perquisition chez un ancien agent de la Sûreté de l’Etat: « j’estime être un lanceur d’alerte »

Une perquisition a été réalisée chez un ancien agent de la Sûreté de l’État, Nicolas Ullens de Schooten, dans le cadre d’une enquête pour violation du secret professionnel, rapportent jeudi nos confrères du Knack et du Soir. Le parquet de Bruxelles a confirmé la perquisition aux deux médias.

Le parquet de Bruxelles a précisé au Knack et au Soir avoir « saisi un juge d’instruction dans ce dossier sur la base d’une plainte de la Sûreté de l’État ». En juillet dernier, le parquet confirmait qu’une information judiciaire avait été ouverte à l’encontre de M. Ullens de Schooten.

La Sûreté a, elle, refusé de commenter le dossier.

Nicolas Ullens de Schooten avait, en avril 2019, accusé Didier Reynders (MR), alors vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de la Défense, de corruption et de blanchiment. Une information judiciaire avait été ouverte à l’encontre de l’homme politique, puis classée sans suite en septembre 2019.

L’ancien agent conteste toute violation de son secret professionnel, lui qui a travaillé pour la Sûreté de l’État de 2007 à 2018.

Selon M. Ullens de Schooten, les policiers ont emporté « trois caisses de documents et mes ordinateurs ». Il s’est dit « choqué » par l’opération. « Je m’attendais à une perquisition depuis que j’avais appris l’existence de cette enquête contre moi mais, à ma connaissance, les personnes et les faits que j’ai dénoncés ne font pas l’objet du même traitement judiciaire. Il y a un ‘deux poids, deux mesures’. J’estime avoir un statut de lanceur d’alerte. Tout ce que j’ai fait ou dit publiquement, je l’ai fait pour l’intérêt général. Je n’en tire aucun avantage, bien au contraire », témoigne-t-il auprès des deux médias.

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