Pénurie de médecins : nouveaux signaux d’alerte envoyés par le cadastre
Finalisé avant l’été comme promis par Maggie De Block, le « cadastre amélioré » est en cours d’analyse pour servir de base aux projections de la force de travail médicale de notre petit pays.
Si le document confirme pour beaucoup ce que savait déjà la Commission de planification, des voyants ont viré à l’orange ou au rouge vif. Le risque de pénurie concerne désormais les rhumatologues ou les internistes généraux, pour citer ces deux seuls exemples, en plus des spécialistes habituellement retenus (généralistes, urgentistes, gériatres).
La Commission de planification de l’offre médicale a validé vendredi dernier le fameux cadastre dynamique des médecins. Cette nouvelle base de données actualisable du SPF Santé, enrichie des données de l’Inami, l’ONSS ou encore l’Inasti, confirme les tendances qui ressortaient des précédents monitorings. L’évolution globale de l’activité temps plein diminue, démontrant la place davantage accordée à la vie privée mais aussi le vieillissement prononcé de la force de travail, écrit le Journal du médecin dans son édition à paraître vendredi.
D’ailleurs, un mouvement a plus sensiblement retenu l’attention des planificateurs : seuls 28% des généralistes actifs sont âgés de moins de 45 ans. Autrement dit, les départs à la retraite de nos médecins de famille seront difficilement compensés si aucune nouvelle mesure plus structurelle n’est prise par les pouvoirs publics.
Parallèlement aux spécialités communément associées à des risques de pénurie telles que la médecine générale, les urgentistes ou la pédopsychiatrie, la précision de ce nouveau cadastre fait aussi ressortir de nouvelles disciplines susceptibles de manquer de ressources : notamment la rhumatologie, les internistes généraux, la biologie clinique ou encore la médecine nucléaire.
Toutefois, il convient d’attendre les résultats de l’analyse en profondeur de cette nouvelle donne et des projections qui seront réalisées par la Commission. Ce qui demandera encore quelques semaines ou mois. D’où le maintien pour l’heure des quotas Inami pour les étudiants de la rentrée académique 2015.
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