Pauvreté: un enfant sur 10 contraint de sauter au moins un repas par jour en Belgique
En Belgique, 43.000 enfants sautent au moins un repas par jour parce qu’il vit en situation d’extrême pauvreté. Or une alimentation saine et suffisante est extrêmement importante pour le développement de l’enfant à long terme.
En Belgique, un enfant sur 10, soit 43.000, saute au moins un repas par jour parce qu’il vit en situation d’extrême pauvreté, alerte lundi la fondation Pelicano à l’occasion de la semaine contre la pauvreté infantile. Rappelant qu’une alimentation saine et suffisante est extrêmement importante pour le développement de l’enfant à long terme, elle demande au gouvernement fédéral un plan durable de lutte contre la pauvreté.
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Il ressort également des données de la Fondation et de ses partenaires (CPAS, directions scolaires, services sociaux, …) qu’un enfant sur trois en situation de pauvreté se retrouve non nourri, mal nourri ou insuffisamment nourri sur les bancs de l’école. « Et ces boîtes à tartines vides à l’école ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Cela cache souvent un problème beaucoup plus important, qui se déroule à huis clos à la maison », alerte la Fondation. « A terme, cela a des conséquences graves sur le développement de l’enfant », rappelle-t-elle. « Souffrir de la faim, c’est bien davantage que manquer un repas. Cela a de graves conséquences psychologiques, émotionnelles et sociales sur la vie future de l’enfant », explique le directeur général de Pelicano, Christiaan Hoorne.
Le nombre de demandes d’aide à la Fondation a fortement augmenté avant l’été, la crise poussant également la classe moyenne inférieur dans la pauvreté. « Depuis un certain temps, nous voyons la pauvreté grimper l’échelle sociale. L’inflation et la crise de l’énergie contraignent de plus en plus de parents à faire des choix difficiles entre des besoins primaires: payer la facture d’énergie ou ramener à la maison un panier bien rempli », rapporte M. Hoorne.
La Fondation appelle le gouvernement à s’attaquer au problème en avançant un plan sur le long terme. « Investir un euro dans la lutte contre la pauvreté infantile rapporte à la société entre 5 et 9 euros à long terme », conclut-elle en se basant sur une étude de la Vlerick Business School.