Paul Magnette Premier ministre? Hors de question pour Bart De Wever
En 2024, « si la famille socialiste arrive en tête et que le PS est devant, je ne déclinerai pas la responsabilité, j’assumerai » (la responsabilité de chef du gouvernement fédéral), a affirmé Paul Magnette. Cependant, Bart De Wever, ne veut pas en entendre parler.
Le poste lui avait échappé lors de la formation du gouvernement en octobre 2020, quand il s’était effacé au profit d’Alexander De Croo (Open Vld) – avec lequel il avait été co-formateur – en dépit du fait que le socialiste présidait le parti le plus fort au sein de la première famille politique du pays (19 PS sur 28 sièges socialistes, le reste étant détenu par le sp.a, devenu Vooruit) et que l’Open Vld ne pesait que 10% des voix en Flandre et à Bruxelles.
« La logique est que l’on fasse des gouvernements qui sont majoritaires au nord et au sud du pays, et que le poste de Premier ministre revienne au premier parti de la première famille politique. Cela n’a pas été le cas en 2019-2020 pour une série de raisons, passons », a ajouté M. Magnette. Il a aussi démenti tout départ de la politique belge au profit d’une fonction internationale. « Que ce soit clair, je ne serai pas candidat pour un poste européen, ou un poste international. J’ai encore envie de faire un certain nombre de choses dans ce pays dans les cinq années qui viennent« , a-t-il dit, en confirmant qu’il serait tête de liste PS pour la Chambre en province de Hainaut.
Le président de la N-VA, Bart De Wever, ne veut pas entendre parler d’un Paul Magnette Premier ministre. Il répète que la seule issue possible à ses yeux demeure le confédéralisme.« En échange de l’enterrement de notre prospérité flamande, récompenser le PS avec le poste de Premier ministre? C’est un non franc et massif. Si la Wallonie veut gouverner à l'(extrême) gauche, on doit accepter le confédéralisme et assumer les conséquences de sa propre politique », a dit M. De Wever sur Twitter.
A l’été 2020, après des mois de blocage politique, le président du PS, première formation du côté francophone, avait accepté de discuter avec son homologue de la N-VA, première formation au nord. Le refus commun des libéraux et des écologistes de les suivre avait sonné le glas d’une éventuelle alliance entre socialistes et nationalistes.