Paul Magnette juge « imbuvable » la formule d’un revenu universel pour l’ensemble de la population
A l’approche du 1er mai, le président du PS Paul Magnette réaffirme, samedi dans les colonnes de L’Avenir, les priorités de son parti pour le pouvoir d’achat et avance l’idée d’un revenu de base pour les jeunes.
Alors que l’idée d’un revenu universel pour l’ensemble de la population revient sur le devant de la scène, sous l’impulsion du président du MR, Paul Magnette juge cette formule « imbuvable ».
« Ils disent ‘on vous donne 1.000 euros, que vous soyez chômeur, pensionné, travailleur, et après débrouillez-vous’. Un, c’est très en dessous du seuil de pauvreté, donc insuffisant. Ce serait une régression sociale généralisée, ce qui de la part du MR n’est pas étonnant. Deux, c’est donner un pouvoir énorme aux patrons, qui pourraient dire ‘tu as déjà 1.000 euros, je t’en donne 500 et tu te débrouilles avec ça pour vivre' », réagit samedi Paul Magnette, interviewé par L’Avenir.
« Par contre, je pense qu’il existe des formules de revenu de base qui ont plus d’intérêt« , poursuit le président du PS. « Je viens de terminer un livre sur l’éco-socialisme qui sortira en octobre. J’y défends l’idée, avec mon collègue Hugues Bayet (NDLR: député fédéral PS ) qui représente la Belgique à la Conférence sur l’avenir de l’Europe, d’un revenu de base pour les jeunes, les 18-25 ans« , indique-t-il.
« Je pense que ça a du sens, parce que c’est à cet âge-là qu’il y a le plus d’inégalités et qu’elles vont le plus se cristalliser pour le reste de la vie, entre ceux qui peuvent faire des études ou non, qui doivent travailler pour payer leurs études ou non, ceux qui peuvent faire un stage gratuit et ceux qui ne peuvent pas se le permettre, ceux qui ont un bon salaire et ceux qui ont un très bas salaire, etc », poursuit l’homme fort du parti socialiste.
« Ça devrait idéalement se faire à l’échelle européenne. L’Europe a besoin de tels projets mobilisateurs », conclut-il.