Pas de fermeture généralisée des écoles à ce stade
Face au regain actuel de la pandémie de coronavirus et l’appel de certains à en revenir à un confinement plus strict, la ministre de l’Education en Fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir (PS), a écarté mardi toute nouvelle fermeture généralisée des écoles, comme celle intervenue au printemps dernier lors de la première vague.
« Aucun des scénarios préparés avec les experts ne prévoit à ce stade la fermeture des écoles. Même en code rouge, il reste du présentiel en secondaire, et les élèves du primaire comme du maternel restent en 100% présentiel avec des contraintes sanitaires en plus à respecter », rappelle mardi la ministre.
Pour elle, la fermeture généralisée des écoles au printemps dernier a laissé des traces, à la fois en termes de retards d’apprentissage mais aussi en déficit de socialisation des enfants.
« Plus longtemps les élèves restent loin de l’école, plus le développement des compétences et des connaissances, mais aussi du bien-être des enfants et des jeunes est entravé. On sait par ailleurs que cet éloignement creuse fortement les inégalités », insiste la ministre.
Face à ce constat, et malgré le situation sanitaire, Caroline Désir entend dès lors faire du maintien de l’éducation des jeunes générations « une priorité absolue », un choix d’ailleurs partagé « par de nombreux experts et a été affirmé par le Comité de concertation et le Conseil national de sécurité (CNS) », fait-elle valoir.
« L’école étant une priorité, la décision peut être prise de la maintenir en jaune plus longtemps que les autres secteurs, considérant l’intérêt supérieur des enfants et des jeunes, mais aussi le fait que les données épidémiologiques nous montrent que le risque y est limité », justifie Mme Désir.
Les données épidémiologiques au sein des écoles font l’objet d’un suivi permanent. Et dans les prochains jours, diverses réunions auront lieu, notamment avec les services de santé à l’école, l’ONE, le commissaire Covid pour poursuivre l’analyse de ces chiffres.
« Il sera déterminé si, sur cette base, une nouvelle rencontre entre ministres de l’Education (des trois Communautés) est nécessaire ou si les procédures de changement de code restent en l’état », précise la ministre.
Et celle-ci de rappeler qu’à ce stade, seule une vingtaine d’établissements scolaires – sur les 2.500 écoles que compte la FWB, soit moins de 1% – ont dû fermer totalement leurs portes pour une durée limitée.
Dans la plupart des cas, ces fermetures furent principalement liées à des soucis organisationnels causés par des mises en quarantaine de membres du personnel.
Se disant bien consciente des lourdes contraintes qui pèsent actuellement sur les directions et les équipes pédagogique, la ministre dit vouloir trouver les moyens nécessaires pour les soutenir « autant que possible ». « Mais sur un plan social et pédagogique, la fermeture des écoles sera toujours un problème, pas une solution », conclut-elle.