Où et quand acheter ? A Namur, le confort d’abord
Les jeunes sont séduits par la qualité de vie namuroise et l’étendue de la province est telle qu’il y a des biens pour tous les goûts. Quoique pas toujours pour tous les budgets.
Après une année 2018 particulièrement dynamique sur le plan de l’activité immobilière (+ 9 %), la province de Namur enregistre une hausse plus mesurée de 5,2 % du nombre de transactions en 2019, ce qui représente une part de marché en Belgique de près de 5 %. Côté prix, les valeurs se maintiennent dans les arrondissements de Namur et de Dinant, tandis qu’à Philippeville, où les biens sont autrement plus abordables, elles se démarquent par une belle progression.
J’ai moins de 30 ans et j’achète mon premier bien
D’Andenne à Vresse-sur-Semois, en passant par Dinant, Beauraing et Philippeville, la province de Namur est vaste. Les volontés immobilières des jeunes Namurois le sont tout autant. » Il y a plusieurs profils « , observe Géraldine Van Bilsen, notaire à Jambes. » A Namur-Ville et dans sa périphérie immédiate, les jeunes sont attirés par la politique de mobilité douce et les grands travaux structurels portés par les autorités depuis quelques années. » Ils se rapprochent du centre et achètent des petites maisons entre 175 000 et 220 000 euros à Saint-Servais ou à Bomel, un quartier en devenir. » Oublié depuis vingt ans, tout le bas de Bomel, derrière la gare de Namur, est en train de renaître dans la foulée du projet culturel et immobilier des Abattoirs (2014-2016). Des maisons vieillissantes sont rasées pour y construire du neuf, d’autres sont rénovées… » Ceux qui ont plus de budget ciblent Erpent et Bouge, voire Belgrade, pour leur proximité avec les grands axes autoroutiers (N4, E411). » Les promotions neuves de maisons et d’appartements y fleurissent depuis quelques années et il y a encore plusieurs projets dans les cartons « , acquiesce Géraldine Van Bilsen.
Dans les communes plus rurales, les jeunes candidats-acquéreurs apprécient encore les grands terrains et les maisons quatre-façades. » Il n’y a pas que le retour en ville « , oppose David Remy, notaire à Fernelmont. » Beaucoup de jeunes ont encore envie d’un grand jardin et d’être tranquilles chez eux. » Pourvu, toutefois, qu’il n’y ait pas trop de travaux de rénovation à prévoir. » De moins en moins de jeunes achètent pour rénover. Ils ne veulent pas passer leurs week-ends à cela et préfèrent les biens habitables directement. » Quant à la construction, elle a ses aficionados parmi les jeunes ménages, mais la rareté du foncier disponible, son prix élevé (de l’ordre de 67 000 euros la parcelle à l’échelle de la province) et la perspective de normes énergétiques renforcées à compter du 1er janvier 2021 en Wallonie (toutes les constructions devront être Q-ZEN, quasi-zéro énergie) pourraient bien avoir raison de son attrait.
Ci-dessous retrouvez la carte des prix médians d’un bien pour chaque commune de la Région Wallonne. Faites glisser votre curseur sur une commune ou tapez le nom de votre commune dans le cadre en haut à gauche.
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J’ai 45 ans et je souhaite investir dans la brique
En matière d’investissement, les notaires namurois soulignent bien sûr le succès du kot étudiant, la Ville de Namur étant largement équipée en hautes écoles, en sus de son université. » Puisque les autorités font la chasse aux divisions abusives, il s’agira dans 80 % des cas de maisons aménagées en colocations ou de chambres mises à disposition des étudiants aux étages d’une maison de maître trop grande pour une seule famille « , relève Géraldine Van Bilsen.
Son confrère se fait, quant à lui, l’écho d’une tendance nouvelle : les chambres ou les biens tout entiers loués via la plateforme en ligne Airbnb. » Il n’y a que trois établissements hôteliers dans le centre-ville de Namur. La pénurie d’hébergements est telle que les autorités se montrent clémentes envers la location pour des séjours de courte durée pratiquée par des particuliers « , assure David Remy.
Quid des garages ? Ils sont prisés, surtout dans les centres urbains denses, mais pas tellement pour en tirer un revenu locatif. » Dans le centre-ville namurois, il faut compter 8 000 à 12 000 euros pour un simple emplacement, 15 000 s’il s’agit d’un box fermé et 25 000 à 30 000 s’il comprend un point de rechargement de véhicule électrique « , détaille la notaire jamboise. Mis en location, ils rapporteront 80 à 125 euros/mois à leurs propriétaires, 150 euros avec un point électrique. » On voit aussi des garages qui sont loués pour stocker des meubles, mais cela reste marginal. »
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J’ai 65 ans, ma maison est trop grande pour moi
A moins d’être situées dans des communes prisées – telles Emines, la » Waterloo » namuroise, La Bruyère ou Gembloux – les quatre-façades des années 1970-1980 n’ont plus la cote. » Elles trouvent encore des amateurs, mais les prix sont rabotés et les ventes s’éternisent « , déplore David Remy. » C’est que le budget pour les remettre aux normes est excessivement élevé. » Et le notaire de Fernelmont d’évoquer la solution de la division, du terrain ou même, du bien. » C’est une piste que les communes envisagent au cas par cas. Mais certaines n’y sont pas du tout favorables, malgré le fait que le Code de développement territorial (CoDT) l’autorise. » Résultat ? Se séparer de la villa familiale pour acheter un bel appartement avec vue sur Meuse ou un appartement neuf dans les centres urbains n’est pas gagné pour les seniors namurois. Qui doivent souvent piocher dans leurs économies pour compenser la différence de prix.
Si les notaires namurois pointent les tendances nouvelles de l’habitat groupé et de l’habitat alternatif (tiny house, yourte…), ils disent ne pas encore les rencontrer dans leurs études. » Il y a une demande pour ce type de biens, surtout émanant des jeunes de moins de 30 ans dans les zones rurales « , affirme David Remy, notaire à Fernelmont. » Mais les communes sont toujours occupées à réfléchir à leur position en la matière. » Et de les exhorter à se hâter, car » ce type d’habitat est amené à se développer « .
La province de Namur est moins courue par les seconds résidents que sa voisine luxembourgeoise, mais » certains coins attirent des acquéreurs flamands, bruxellois ou brabançons « , remarque Géraldine Van Bilsen, notaire à Jambes. » Parfois, il s’agit même d’habitants du centre-ville de Namur en quête de calme et de verdure. » Ils ciblent des communes comme Profondeville, Lustin ou Rivière le long de la Meuse, Ohey, Havelange, Rochefort, Vresse-sur-Semois ou Mettet dans les zones plus reculées. Tandis qu’à l’inverse, d’autres sont en perte de vitesse, comme Dinant, où l’effet » Croisette » ne se vérifie plus vraiment. » On ne peut pas dire que telle zone performe plus qu’une autre ou que tel type de bien est plus recherché qu’un autre, mais le marché de la seconde résidence existe et reste soutenu sur le territoire provincial « , commente Géraldine Bilsen.
un atout.
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