« On fait avec ce qu’on a »: des milliers de Belges testés positifs doivent renoncer à fêter Noël en famille
Détectée positive cette semaine, Julie ne fêtera pas Noël en famille comme prévu. Mais elle ne se laisse pas abattre, elle a d’autres plans, entre positifs.
L’année passée déjà, Noël était différent. Bulle de deux, trois si vous étiez seul. Cette année, pas de bulle. Des tests, de l’aération. Mais pour certains, Noël s’annonce à nouveau différent. Actuellement en Belgique, près de 7.500 personnes sont testées positives par jour, soit 12% des tests effectués. La règle est simple : si le test Covid est positif, il faudra s’isoler pendant minimum 10 jours. Si les symptômes durent plus que 10 jours, vous devez rester à la maison plus longtemps. Du 14 au 20 décembre, 52.303 cas positifs ont été détectés, la tranche 30-39 ans étant la plus touchée. De quoi terminer l’année en beauté.
Julie Morsiaux, étudiante en master à Louvain-la-Neuve, a été testée positive ce jeudi. Déjà que la fin d’année quand on est étudiant, ce n’est pas marrant, être testée positive pour sa fête préférée, c’est carrément déprimant. « Honnêtement le mental, c’est dur, c’est compliqué. Ça fait deux ans que je n’ai plus pu fêter le réveillon de Noël avec ma famille, donc là j’avais hâte et malheureusement ce sera pas pour cette année non plus. Normalement, on a une tradition dans ma famille. On va tous chez mes grands-parents du côté de mon papa. On se réunit tous, cousins etc. On mange, on rit, on joue à des jeux de société. Et puis on dort tous là, les enfants tous dans même pièce. Et le lendemain matin on mange encore ensemble. Cette année, ce ne sera pas possible. »
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La fête continuera cependant sans elle, et peut-être aussi sans ses parents, contacts à haut risque. « Ca c’est un peu la question en suspens. Parce que mes parents, ma famille proche a été se faire tester aujourd’hui et on a pas encore les résultats. S’ils sont négatifs, ils iront faire le réveillon chez mes grands-parents mais moi je n’y vais pas de toute façon. Après, s’ils sont positifs, je ferai peut-être avec ma famille proche, entre positifs. Pour la petite histoire, je ne suis pas la seule positive. On a un petit cluster dans notre auditoire. On a eu une semaine de travaux pratiques à l’université. On était fort en contact. Cette semaine-là, il y avait une fille qui était positive mais elle ne le savait pas. Du coup, elle nous a tous contaminé. Le jeudi soir, en plus, on a été boire un verre et là on avait pas les masques et donc on est plus de 15 positifs je pense dans notre master. »
Pas question pour Julie de se lamenter, les étudiants fêteront peut-être Noël entre eux. « Je ne regrette pas du tout, c’est ce que je disais aussi à mon père, on ne peut pas s’en vouloir, ça fait deux ans qu’on se prive de tout. On a une jeunesse à un moment à vivre et je ne regrette pas d’avoir été boire un verre, d’avoir été proche avec des gens. A un moment donné, c’est comme ça. C’est pas grave, c’est juste une mauvaise période. Je ne vais pas rester toute seule du coup, j’aurai d’office un projet, un petit plan mais pas la tradition de d’habitude. On fait avec ce qu’on a. »
Jour d’autotest
Il faut dire que le nombre de tests réalisés se multiplient, surtout les autotests. Pour le meilleur résultat, c’est ce vendredi qu’il faut effectuer son autotest. Un autotest indique en effet si vous êtes contagieux au moment où vous le faites. Mieux vaut donc le faire le jour-même. Vendredi dernier, lors d’une conférence de presse, Yves Van Laethem encourageait les citoyens à réaliser un auto-test le jour-même : « Cet autotest, il faut le faire le jour même de la fête, pas la veille. C’est important pour qu’il ait une bonne validité. On sait en effet que ces autotests sont moins sensibles (que les tests PCR par exemple) donc il faut le faire au dernier moment, par exemple à l’heure du midi avant de se rendre à une soirée ».
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