Numéros Inami: la Flandre pas d’accord avec la répartition entre le nord et le sud du pays
Les ministres flamands de l’Enseignement Ben Weyts (N-VA) et de la Santé publique Hilde Crevits (CD&V) ont dénoncé la méthodologie utilisée pour fixer les numéros Inami de nouveaux médecins et dentistes autorisés en Flandre et en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ils se félicitent que le mécanisme permette de former plus de médecins pour résorber le déficit en praticiens en Flandre Mais M. Weyts et Mme Crevits déplorent toutefois que la répartition entre Communautés ne tienne pas suffisamment compte du nombre d’habitants entre nord et sud du pays. Or, tenir compte du volume de population « constitue une garantie importante pour un partage équilibré du nombre de médecins entre les Communautés« , écrivent les deux ministres. Pour eux, cet équilibre est aujourd’hui « malmené par une construction méthodologique qui ne nous semble pas juste ».
Si l’avis de la commission de planification est suivi, le nombre de numéros Inami sera à présent réparti entre Communautés selon une clé 55/45, s’inquiètent les deux ministres flamands, alors qu’elle était jusqu’ici de 60% pour la Flandre, contre 40% pour les francophones. Pour mémoire, après des années de bras de fer, le gouvernement fédéral et la Fédération Wallonie-Bruxelles ont trouvé l’année dernière un compromis sur l’épineux dossier des numéros Inami.
Bientôt 55% de quotas en Flandre et 45% en FWB ?
En échange d’une augmentation du nombre de praticiens francophones et la régularisation des quotas surnuméraires alloués durant des années, la FWB s’est engagée de son côté à organiser un concours d’entrée, comme pratiqué déjà depuis plusieurs années par la Flandre. Ce concours ne laissera, dès la rentrée prochaine, entrer qu’un nombre prédéterminé de candidats dans les facultés de médecine, ce qui devrait permettre à la FWB de respecter le contingentement de médecins imposé par le fédéral.
Mis directement en cause, le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit) rappelle que le mécanisme actuel permet de s’écarter de l’avis de la commission de planification et d’attribuer au besoin plus de numéros Inami à la Flandre afin de résorber son déficit en praticiens. Le socialiste se dit d’ailleurs prêt à entamer une concertation « constructive et en profondeur » avec l’exécutif flamand au sujet de la procédure de planification. M. Vandenbroucke précise qu’il avait déjà adressé précédemment au gouvernement flamand une invitation au dialogue, mais que celle-ci est malheureusement restée sans réponse.