Nouvelle vague de Covid pour septembre: « Pas de mesures sanitaires importantes à prévoir »
Les universités d’Anvers et de Hasselt ont réalisé une simulation de scénario de Covid pour le mois de septembre. Une augmentation des cas est prévue. Nicolas Franco et David Alsteens, tous deux chercheurs universitaires, rassurent toutefois sur l’ampleur de cette vague.
Les universités d’Anvers et de Hasselt réalisent depuis le début de l’épidémie des simulations informatiques sur l’épidémie de Covid. Les prévisions pour les semaines à venir indiquent l’apparition d’une nouvelle vague de cas. Il s’agirait toutefois d’une hausse normale des contaminations.
« Cela serait dû à la combinaison de plusieurs facteurs, explique Nicolas Franco, spécialiste de la modélisation mathématique du Covid et ayant travaillé sur ce projet avec l’Université de Hasselt. La rentrée scolaire, la reprise du travail et des loisirs… L’arrivée de l’automne joue aussi un rôle. Avec la baisse des températures, les gens passent plus de temps à l’intérieur, aèrent moins et ont plus de contacts rapprochés. »
Pas de nouvelle mesure ou de surcharge des hôpitaux
Malgré cette probable hausse de cas, il n’est pas question de scénario catastrophe. « On n’est pas face à une vague qui nécessiterait des mesures sanitaires importantes, explique Nicolas Franco. Ça sera évidemment aux politiques de décider, mais le nombre de cas devrait redescendre avant que cela ne devienne problématique. »
David Alsteens, professeur à l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve, va aussi dans ce sens : « On n’est plus du tout dans la même situation que dans le passé où on prenait des mesures radicales. Il reste possible qu’on doive porter le masque dans certains endroits, comme les transports en commun. Il s’agirait d’une solution facile pour limiter la casse. »
Lors des dernières vagues, la pression sur les hôpitaux et les soins intensifs avait été limitée. Il devrait en être de même pour cette nouvelle vague. Cela serait en partie dû aux médicaments, aux traitements plus précis ainsi qu’à la vaccination. « D’après notre simulation, la vaccination va continuer à jouer un rôle important, détaille Nicolas Franco. Si on atteint un bon taux de vaccination chez les personnes âgées et à risque, alors on diminuera fortement le nombre de cas sévères et d’hospitalisations.
Un nouveau variant toujours possible
Le scénario prévu par la simulation ne prend pas en compte l’apparition d’un variant radicalement différent. « Un variant totalement nouveau pourrait rebattre les cartes, explique Nicolas Franco. Il y a par exemple eu Omicron, qui faisaient heureusement peu d’hospitalisations. Tout cela reste possible, mais on n’a encore rien découvert qui allait dans ce sens pour le moment. On ne doit pas nécessairement envisager cela. »
Le virus continue à circuler, mais il semble passer peu à peu sous les radars. « Les gens qui tombent malades ont déjà acquis une immunité de par les vaccins et les infections, précise David Alsteens. Ils développeront moins de symptômes graves et ne feront plus systématiquement de test. Cela devient presque une infection virale banale : on attrape le Covid, on se met en quarantaine 5 jours en faisant du télétravail, puis on reprend sa vie normalement. »
Avec ces oscillations saisonnières logiques, on semble peu à peu se rapprocher de l’équilibre endémique. D’autres vagues plus ou moins importantes seront certainement à prévoir dans le futur, suivant les rythmes de vie des différentes périodes de l’année.
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