Nouvelle manifestation des chauffeurs de taxi européens pour dénoncer les révélations d’UberFiles
Un cortège réunissant environ 300 taxis a démarré jeudi vers 11h45 de la gare du Nord. Les chauffeurs de taxi européens sont réunis pour dénoncer les révélations d’UberFiles et défiler dans la capitale en cortège.
Les nombreux drapeaux et plaques d’immatriculation français, espagnols, grecs, italiens, suisses et portugais ne laissent aucun doute sur le caractère européen de l’action. Un taxi londonien typique figure également parmi les nombreuses voitures. Les manifestants scandent « Uber go home » et allument des feux de Bengale. Une banderole indiquant « Taxis du monde unis contre la corruption » est brandie en tête de cortège. Certains manifestants font le parcours à pied, suivis d’un long cortège de taxis tous klaxons hurlants.
« Nous sommes ici pour défendre nos moyens de subsistance« , déclare le chauffeur de taxi suisse Abel Ben Mbarek, venu de Genève.
Son collègue espagnol de Barcelone, Jaime Sau, demande que le secteur des taxis soit mieux protégé. « Les problèmes de base sont les mêmes dans tous les pays européens. Nous voulons être défendus, car nous sommes un secteur public. Nous sommes venus ici ensemble en tant que chauffeurs de taxi pour former une voix commune ».
Des pratiques douteuses
Une fuite de données de plus de 124.000 documents internes montre que le service de taxi alternatif Uber a tenté de s’immiscer politiquement et s’est rendu coupable de pratiques douteuses pour éviter les contrôles. Les associations européennes de taxis demandent que des enquêtes soient ouvertes contre Uber, tant au niveau européen que national. Ils veulent que des mesures fortes soient prises et éventuellement des sanctions.
« Uber est une concurrence déloyale et l’administration européenne devrait mettre en place une commission pour approfondir les divulgations d’UberFiles », estime Jaime Sau.
« Uber est la bête noire des chauffeurs de taxi. Ils nous prennent notre travail, ils travaillent illégalement, ils ne respectent pas les règles, pourtant ils sont protégés par la politique. Nous avons gagné une affaire devant le tribunal fédéral, mais il n’y a pas eu de suite et la loi n’est pas appliquée. C’est comme ça partout : à Bruxelles, en Espagne, en Italie. C’est une maladie, une épidémie », renchérit le chauffeur suisse Abel Ben Mbarek.
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