Namur: plus de mobilité grâce au numérique
Un Système de transport intelligent mêle capteurs, panneaux d’information et application mobile pour améliorer l’accès la ville et ainsi favoriser le commerce et la multimodalité.
En arrivant dans Namur, certains automobilistes ont remarqué dernièrement la présence de panneaux dynamiques mentionnant « système en test ». Le message en question fait référence au Système de transport intelligent (STI) qui va officiellement devenir opérationnel dès la fin de ce mois de septembre.
Les citoyens et visiteurs qui circulent à Namur seront alors informés en temps réel sur les durées de parcours, les déviations ou les places de parking disponibles. Ils pourront consulter ces informations sur des panneaux dynamiques placés à des endroits stratégiques, c’est-à-dire principalement sur les axes majeurs d’accès à la ville et les rues commerçantes.
Des bornes d’information sont également déployées ou prévues à proximité des arrêts de bus pour informer les usagers du TEC des heures d’arrivées réelles de leur transport. Les différentes données de ce STI se retrouvent aussi sur une application mobile dans laquelle on peut consulter la disponibilité des Li Bia Vélo, les vélos partagés de la Ville de Namur.
Un projet fédérateur
La finalisation du STI est le résultat de cinq années de collaboration et de préparation. Les premières réflexions remontent en effet à 2015 et le projet s’inscrit dans le portefeuille Namur Innovative City Lab retenu par les fonds européens Feder. En plus de son côté innovant, le STI a réussi à fédérer les opérateurs et gestionnaires privés ou publics impliqués : le TEC, la police, le SPW-Routes, la Sofico… « Ceux-ci se sont réunis dès les prémices du projet afin d’y réfléchir ensemble », expose Stéphanie Scailquin, échevine CDH de l’urbanisme, de l’attractivité urbaine et de l’emploi à Namur.
La conception du STI a, elle, été confiée à un opérateur spécifique. « Un maillage du territoire a été réalisé pour déterminer où il était nécessaire d’installer des appareillages comme les capteurs, les caméras, les panneaux à messages variables, etc., poursuit Stéphanie Scailquin. D’innombrables paramètres, comme les temps de parcours, ont été anticipés durant cette étape, mais il était nécessaire de les confronter à la réalité, c’est pourquoi nous avons envisagé une phase de test sur le terrain avant le lancement réel du STI. »
Le STI est multimodal et directement géré par la Ville, ce qui permet par exemple d’anticiper des perturbations de la mobilité liées à des événements ou des chantiers. Son objectif n’est pas seulement de fluidifier la mobilité et d’améliorer l’accès à Namur, mais aussi d’encourager la multimodalité, d’aider les citoyens et de soutenir le commerce. La priorité a été mise sur l’intégration des places de parking dans les voiries les plus commerciales, et un répertoire des places PMR (pour personnes à mobilité réduite) a été créé.
Par ailleurs, les différentes données qui seront collectées par le STI pourront servir pour affiner les actions en matière de mobilité. C’est entre autres pourquoi des compteurs de piétons et cyclistes ont été installés à plusieurs endroits de la ville.
Par Marie-Eve Rebs.
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