Namur : en termes d’immobilier, le mot d’ordre est stabilité
Surtout au niveau des prix. Le nombre de transactions, en revanche, est en léger recul. Pourtant l’offre ne manque pas, notamment pour les appartements.
Que retenir de 2016 ?
Après avoir connu deux années de hausse consécutives en 2014 et 2015, les ventes de biens immobiliers se sont affaissées de 3,2 % en province de Namur. Pas de quoi infléchir la tendance néanmoins, forte d’une augmentation générale de 13,5 % du nombre de transactions sur les cinq dernières années. Les notaires namurois témoignent par ailleurs d’un allongement des délais de vente en raison soit de problèmes urbanistiques grugeant les biens, soit de crédits hypothécaires tardant à être octroyés.
Côté prix, les maisons (+ 2,1 %, 186 500 euros) comme les appartements (+ 1,7 %, 164 800 euros) et les terrains (+ 0,2 %, 72,4 euros/m2) font preuve d’une grande stabilité, leurs valeurs moyennes respectives se contentant d’augmenter en symbiose avec l’inflation. Une résultante de l’abondance de l’offre disponible, avancent les notaires.
Quel est le bien le plus en vogue ?
Il est difficile de mettre en avant un bien en particulier tant le territoire namurois est étendu. Entre la densité du bâti de villes comme Namur, Gembloux, Andenne, Dinant ou Eghezée et l’habitat dispersé de communes plus reculées, l’urbanisation de la province de Namur est on ne peut plus disparate. Cela étant, sous l’effet de l’action des autorités publiques, un certain retour à la ville imprègne les aspirations des candidats acquéreurs depuis quelques années. A tel point que les notaires namurois se font l’écho d’une » frange importante des amateurs qui, lassée des navettes, est disposée à dépenser un peu plus pour pouvoir acquérir un logement en ville « .
Les maisons jointives et les appartements sont, de facto, particulièrement recherchés, d’autant plus que ces derniers plaisent à différents publics (jeunes couples, familles monoparentales, seniors…), parmi lesquels de nombreux investisseurs. Biens de placement par excellence, les 2-chambres tiennent le dessus du panier, qui composent 60 % de l’ensemble des appartements vendus, et voient leur prix moyen progresser de 10 % entre 2015 et 2016. A l’inverse, les tarifs des 1-chambre et des 3-chambres sont dans le rouge, glissant respectivement de 1,7 et… 23,4 % !
Quid du neuf ?
» La démographie et l’attractivité de la province de Namur mobilisent les promoteurs « , assurent les notaires namurois. Ceux-ci élèvent çà et là de nombreux projets de lotissements de maisons 2 et 3-façades. Mais leur grand favori est et reste l’appartement, décliné en moult résidences de par la province. Les autorités publiques – namuroises et dinantaises entre autres – font également office de maîtres d’ouvrage dynamiques, menant une politique de grands travaux d’aménagement, de mobilité et d’équipement.
Quelles perspectives pour 2017 ?
Les notaires s’inquiètent d’une potentielle suroffre d’appartements neufs, notamment à Namur-ville, où certains quartiers montrent des signes d’essoufflement face à l’ampleur des promotions immobilières. Ces multiples projets en chantier ou à venir font en tout cas de l’ombre aux appartements dits » anciens « , dont le prix pâtit de la concurrence directe de leurs homologues neufs et énergétiquement ultraperformants.
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