Marius Gilbert, les larmes aux yeux : « La rupture est totale »
L’épidémiologiste de l’ULB n’a pas caché son mécontentement face aux nouvelles mesures du dernier Codeco. La voix cassée par l’émotion, Marius Gilbert a pointé du doigt une rupture de confiance envers les citoyens et a apporté son soutien au secteur culturel.
Au micro de la Première ce jeudi, Marius Gilbert a exprimé son incompréhension face aux dernières mesures prises par le gouvernement. Selon lui, « la rupture de confiance (avec le politique) est totale » par rapport aux règles visant une grande partie du secteur culturel.
« Elle est totale et elle intervient à un moment où l’on en a le plus besoin! », a lâché l’épidémiologiste, la gorge nouée par l’émotion. « Je pense qu’ils ne se rendent pas compte que ce marchandage politique est occupé à avoir un effet délétère sur la cohésion sociale ».
Pour lui, avec pareille décision, il ne faudra pas s’étonner de voir demain le secteur culturel, le personnel soignant et « tous les secteurs qui se sentent maltraités » par le gouvernement défiler dans la rue aux côtés de l’extrême droite, à la base de plusieurs manifestations récentes à Bruxelles contre les mesures sanitaires.
Réuni mercredi après-midi, le comité de concertation a décidé d’imposer une série de mesures sanitaires pour anticiper l’arrivée du variant Omicron du coronavirus en Belgique. Si le secteur horeca a été épargné, les autorités ont en revanche décidé, entre autres mesures, de fermer toutes les salles de spectacle et de cinéma. Une mesure largement incomprise à la lumière des strictes normes sanitaires appliquées dans ce secteur.
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