Marine Le Pen a saisi la justice belge pour faire cesser l’utilisation de son image par le parti Chez Nous
L’utilisation de l’image de Marine Le Pen en Belgique ne plaît pas à la principale intéressée. Elle a saisi la justice pour ordonner au parti Chez Nous, formation wallonne d’extrême droite, d’arrêter d’utiliser son image sans autorisation.
L’ex-présidente du Rassemblement national (RN) français Marine Le Pen a saisi la justice belge pour faire interdire à la formation wallonne d’extrême droite Chez Nous d’utiliser son image sur des tracts électoraux, a-t-on appris mercredi auprès des deux parties.
Jérôme Munier, le président de ce petit parti actuellement en campagne, a précisé à l’AFP avoir obtempéré et interdire désormais à ses militants un tel usage d’une image « qui n’est pas libre de droit ». Un accord entre les deux parties devrait être validé jeudi par le tribunal de première instance de Liège.
Lors de sa création en 2021, Chez Nous avait pourtant reçu une marque de soutien de Jordan Bardella, le président du RN. Le responsable français était présent au côté des dirigeants du parti wallon lors de la conférence de presse de lancement, tout comme Tom Van Grieken, chef du parti flamand d’extrême droite Vlaams Belang, allié du RN au Parlement européen.
Mais Marine Le Pen n’a pas pour autant donné son accord à Chez Nous pour qu’il se réclame de son soutien et utilise son image sur des tracts ou des affiches, a expliqué à l’AFP l’avocat belge de la députée française, Me Ghislain Dubois.
Selon l’avocat, il a fallu deux mises en demeure depuis janvier puis une citation devant le juge des référés, avec la menace du paiement d’astreintes, pour que Marine Le Pen obtienne gain de cause.
M. Munier « m’a indiqué qu’il s’engageait à faire respecter l’interdiction d’usage de l’image de ma cliente. Nous allons donc, normalement, vers une ordonnance actant un accord », a ajouté l’avocat.