Malgré des améliorations dans les hôpitaux bruxellois, la situation reste tendue
S’il y a des améliorations depuis fin novembre, la situation en soins intensifs reste plus particulièrement tendue à Bruxelles par rapport à celles dans les autres régions du pays, selon l’estimation d’Etienne Wéry, administrateur délégué des hôpitaux du réseau public bruxellois Iris. Au niveau de l’occupation des patients Covid, « il semble y avoir une légère diminution mais la situation reste tendue », a appuyé jeudi le porte-parole des Cliniques universitaires Saint-Luc, Sylvain Bayet.
Les hôpitaux publics bruxellois Iris rassemblent les CHU Brugmann et Saint-Pierre, les hôpitaux Iris Sud (sites Etterbeek-Baron Lambert, Etterbeek-Ixelles, Molière-Longchamp et Joseph Bracops), l’Institut Jules Bordet axé sur le cancer et l’hôpital universitaire des enfants Reine Fabiola. Ils comptaient lundi 24 patients Covid en soins intensifs, soit 30% de la capacité en lits agréés. « Nombre de lits intensifs sont fermés faute de personnel soignant en suffisance », a rappelé Etienne Wéry. « Actuellement, c’est près de 20% des lits intensifs qui ne sont pas disponibles pour cette raison ».
Il y a de plus 118 patients Covid dans les autres unités de soins. « Globalement, les chiffres reculent et la situation est en amélioration depuis la fin novembre », a commenté l’administrateur délégué du réseau Iris. « La pression sur les lits intensifs pour les cas Covid reste néanmoins anormalement élevée en comparaison des tendances sur le reste du pays. De plus, la légère augmentation du nombre d’hospitalisations Covid connue ces derniers jours n’est pas suffisante pour conclure à une reprise de vague, mais elle pose question dans la perspective des fêtes de fin d’année et un relâchement probable, mais bien compréhensible, des mesures de protection individuelle ».
Il ne dispose pas de données relatives aux variants, notamment sur Omicron, qui a commencé à se propager en Belgique et dont les effets pourraient se faire ressentir dans les hôpitaux prochainement. Les cliniques universitaires Saint-Luc prennent en charge 22 patients COVID en unités de soins classiques auxquels s’ajoutent 14 patients aux soins intensifs. Sur ces 14 derniers, neuf sont non-vaccinés.
La tendance se confirme aux cliniques de l’Europe. Il y a un peu moins de patients dans les unités Covid-19, mais les unités de soins intensifs sont occupées à 100% sur les deux implantations de la clinique à Uccle et à Etterbeek. « Les gens sont très malades et restent longtemps », a commenté une porte-parole. « Il y a donc peu de turnover ». Elle ajoute que l’absentéisme est élevé. Entre 9 et 10% du personnel sont absents pour des maladies de courte durée.
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