L’Open VLD rappelle Liesbeth Homans à l’ordre
Ce mercredi, la majorité flamande a affiché un désaccord à propos des amendes que la ministre du Logement flamande Liesbeth Homans (N-VA) souhaite infliger aux locataires de logements sociaux qui ne maîtrisent pas suffisamment le néerlandais. « Il est possible que ce soit contraire à la constitution » a déclaré Marino Keulen (Open VLD).
Liesbeth Homans a été mise sur la sellette au parlement flamand à propos des amendes qu’elle souhaite imposer aux locataires de logements sociaux qui ne parlent pas néerlandais. Si ces derniers jours, l’opposition avait déjà vivement critiqué sa proposition, ce mercredi c’est un parti de la majorité, l’Open VLD, qui a réagi aux déclarations de la nationaliste flamande. Le libéral Marino Keulen, lui-même ancien ministre du Logement, n’a pas pu s’empêcher de mettre Homans sur le gril.
« Vous risquez de perdre la crédibilité de ce gouvernement »
Keulen s’est interrogé sur le sort réservé aux personnes analphabètes ou qui sont incapables d’apprendre le néerlandais. « Si quelqu’un s’adresse à nouveau à la Cour constitutionnelle, vous risquez non seulement de perdre votre affaire, mais également la crédibilité de ce gouvernement flamand » a-t-il déclaré à Liesbeth Homans.
Homans a encore tenté de souligner qu’elle respecte le Droit constitutionnel au Logement et qu’elle prévoit des exceptions. Elle a reproché à l’opposition de « semer la panique en mettant tout sur le même plan ». Elle a également assuré que personne ne serait expulsé de son logement parce que la mesure comprend une « obligation de moyen » et non une « obligation de résultat ». Même s’il y a effectivement une différence, son discours n’a pas réussi à convaincre l’opposition.
« C’est un jardin d’enfants »
Aussi, le ton est-il monté lorsque Homans a reproché au sp.a de souffler le chaud et le froid. Selon elle, les socialistes flamands auraient en effet été favorables aux tests linguistiques par le passé. Tout comme au parlement fédéral, les applaudissements de la fraction N-VA ont fait monter les décibels.
Désireux de réagir, les socialistes Bruno Tobback et John Crombez ont été coupés par le président du parlement, Jan Peumans (N-VA) qui a estimé qu’ils avaient eu suffisamment de temps de parole, provoquant les protestations véhémentes du sp.a. Ici et là, on a pu entendre que la N-VA voulait dominer le débat au parlement flamand.
« On dirait un jardin d’enfants » a tweeté le député Robrecht Bothuyne (CD&V) lorsque Jan Peumans a quitté l’hémisphère en jurant.
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