« L’obstination de Van der Maelen à l’encontre du MR relève du cas psychiatrique »
« L’obstination de M. Van der Maelen à l’encontre du MR relève du cas psychiatrique », ont indiqué jeudi les députés réformateurs membres de la commission Kazakhgate, David Clarinval, Damien Thiéry et Gilles Foret après que le président sp.a de la commission a une nouvelle fois dit voir Didier Reynders et le « réseau bleu » au centre de l’affaire qui a mobilisé les travaux. Le socialiste flamand a présenté un « rapport alternatif ».
« Les récents propos du président de la commission Van der Maelen transpirent, au minimum, la malhonnêteté politique dans le seul but de nuire. Pour le groupe MR, la méthode est scandaleuse et sans précédent. Un président, dont la fonction exige une certaine hauteur, qui organise sa propre conférence de presse dans son coin, c’est tout simplement du jamais vu. Il présente de surcroît un ‘rapport alternatif’, décrédibilisant totalement les 16 mois de travaux des autres commissaires », ont jugé les élus réformateurs.
« Aveuglé par la profonde inimitié qu’il nourrit depuis des années à l’encontre du ministre Didier Reynders, le président Van der Maelen a semble-t-il perdu pied avec la réalité. Il jette en plus l’opprobre sur un homme de manière totalement gratuite, précisant pourtant que ‘s’il ne possède pas de preuve, il a des indices’. Accuser un homme sans preuve est un acte infamant », a précisé David Clarinval, chef de groupe MR à la Chambre. Dirk Van der Maelen a notamment mis en avant le contact que Didier Reynders a eu avec Armand De Decker et Catherine Degoul, avocats de Patokh Chodiev, au sein de l’équipe constituée par l’Elysée du président Sarkozy.
Lors de son audition, Didier Reynders avait confirmé l’existence de ce contact au Sénat, précisant qu’il avait porté sur le sort de l’homme politique congolais Jean-Pierre Bemba. « Les deux seuls indices que pointe M. Van der Maelen ont en effet été totalement démontés par les travaux. Didier Reynders a bien confirmé avoir rencontré Mme Degoul, à la demande de M. De Decker, en 2012 (soit bien après le vote de la loi sur la transaction pénale) pour lui remettre une lettre concernant le dossier de Jean-Pierre Bemba. Le ministre a d’ailleurs remis à la commission et à la justice une copie de la lettre ainsi qu’une copie de la note établie par son administration et les courriers transmis à la ministre de la Justice de l’époque (Annemie Turtelboom, Ndlr), compétente dans ce dossier ».
Dirk Van der Maelen a également évoqué le courrier de Mme Degoul à ses supérieurs à l’Elysée, suivant ce contact, et faisant un lien avec le Kazakhgate, courrier dont elle dit avoir mis en copie M. Reynders. « Le ministre s’est renseigné auprès de son administration qui n’a jamais trouvé trace de ce prétendu courrier. De plus, le conseiller de l’Elysée auquel le courrier initial était adressé, a déclaré aux enquêteurs français que la lettre n’avait sûrement pas été adressée à M. Reynders », a encore répliqué M. Clarinval. « Les travaux de la commission ont donc bien confirmé que Didier Reynders n’avait rien à se reprocher dans ce dossier, mais qu’en plus, le vote de la loi sur la transaction pénale ne comportait aucun lien avec le dossier Kazakh. En effet, comme la commission l’a encore démontré, la demande de transaction des avocats de M. Chodiev n’est intervenue qu’en mai 2011, soit plusieurs semaines après le vote de la loi », observe-t-il. « Le président Van der Maelen se discrédite complètement et sa charge ad hominem démontre, une fois de plus, qu’il ne fait preuve d’aucune objectivité mais utilise au contraire sa position pour salir la réputation d’un homme et d’une formation politique.
Aux yeux du groupe MR, M. Van der Maelen ne dispose désormais plus d’aucun crédit », dénoncent David Clarinval, Damien Thiéry et Gilles Foret. La commission se réunit une dernière fois demain vendredi pour approuver son rapport final.