L’islamo-gauchisme: une réalité, un danger
Le débat sur l’islamo-gauchisme a ressurgi en France avec la dénonciation de son entrisme dans les universités par la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal.
Journaliste en Algérie pendant les années sombres du terrorisme islamiste et spécialiste de l’islam politique, Mohamed Sifaoui apporte, dans Les Fossoyeurs de la République (1), une expertise riche sur ce phénomène avec un grand souci de pédagogie.
Son enquête déborde largement du cadre des seules universités françaises. Il plonge aux racines de l’émergence de l’islam politique, décrypte les premières convergences entre l’islamisme et la gauche occidentale et analyse les dangers que le soutien et la complaisance à l’égard de cet islamo-gauchisme font peser sur les démocraties.
Mais comment des idéologies a priori aussi éloignées que le socialisme et l’islamisme peuvent-elles être amenées à faire front commun? « L’islamisme, et peut-être a fortiori depuis la mort du communisme, apparaît comme une alternative idéologique de remise en question de régimes autoritaires », analyse Mohamed Sifaoui. Et dans les pays européens, le travailleur étranger a remplacé l’ouvrier de souche comme clientèle à ménager d’une certaine gauche. Avec des effets pernicieux pour la société: « Les milieux gauchistes qui infantilisent les musulmans non sans les instrumentaliser, en les encourageant dans la voie du communautarisme, participent à entretenir leur éloignement de la communauté nationale. »
C’est ainsi que sous couvert d’antiracisme et de défense des droits humains, des islamistes ont pu s’attirer les faveurs de gauchistes alors que leur idéologie est à l’opposé de ces valeurs. Le livre de Mohamed Sifaoui fourmille d’exemples de compromissions, jusqu’en Belgique à laquelle il consacre un chapitre.
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