L’impôt sur le patrimoine rapporterait entre 2,9 et 4,7 milliards d’euros : le MR invite le Bureau du plan à consolider son analyse
Un document de travail du Bureau du plan a estimé ce que pourrait rapporter un impôt sur le patrimoine. Le MR réclame « toute la rigueur qui s’impose » de la part du Bureau du plan.
Le MR appelle le Bureau fédéral du plan à consolider ses critères d’analyse à propos de la possibilité de procéder en Belgique au prélèvement d’un impôt sur le patrimoine net (IPN).
Selon un document de travail (« working paper ») publié mardi, l’IPN rapporterait entre 2,9 et 4,7 milliards d’euros aux caisses de l’État. À gauche, cette publication a été interprétée comme une preuve de la faisabilité du système.
Dans la soirée, le Bureau fédéral du plan nuançait en indiquant que ce document présentait « différents scénarios illustratifs ». « Il s’agit d’une des publications qui ont pour objectif d’expliquer les méthodologies utilisées pour le chiffrage des programmes électoraux des partis », expliquait le Bureau fédéral du plan.
Pour le chef de groupe MR à la Chambre Benoit Piedboeuf, « la période électorale qui arrive ne doit pas laisser de place à l’incertitude. Nous attendons du Bureau Fédéral du plan toute la rigueur qui s’impose dans le futur chiffrage des programmes électoraux des partis », indique-t-il jeudi dans un communiqué.
Plusieurs risques
« Selon les critères retenus de cette dernière étude, on peut imaginer que les agriculteurs seraient visés, étant donné qu’ils sont d’importants propriétaires terriens, ce qui serait un comble ! Ou le propriétaire de longue date de son domicile à Bruxelles ou Anvers, qui devrait s’acquitter d’une nouvelle taxe sur le patrimoine, à cause de l’inflation des prix. Alors même qu’il doit déjà honorer tous les autres impôts sur l’immobilier. »
« Le Bureau fédéral du plan a reconnu des risques liés à l’implémentation de l’impôt sur le patrimoine net (IPN), à savoir des coûts administratifs importants et le risque de double, voire de triple imposition du patrimoine des ménages. Cette taxe pourrait toucher une partie de la classe moyenne, qui n’est pas nécessairement ciblée par les propositions d’instauration d’une telle taxe », estiment les libéraux. Ceux-ci vont interroger le ministre de l’Économie Pierre-Yves Dermagne, qui a la cotutelle sur le Bureau fédéral du plan.