L’hospitalisation à domicile ne doit pas être lancée à grande échelle
Le déploiement de l’hospitalisation à domicile en Belgique ne doit pas se faire immédiatement à grande échelle mais doit débuter par des projets pilotes, souligne le Centre d’expertise des soins de santé (KCE) dans un nouveau rapport, publié vendredi.
L’hospitalisation à domicile (HAD) concerne entre autres certaines chimiothérapies anticancéreuses, certaines antibiothérapies intraveineuses ou encore des soins pédiatriques. Pour son rapport, le KCE s’est penché sur l’organisation de l’HAD dans cinq pays, dont la France, afin d’élaborer les grandes lignes d’un modèle applicable à la Belgique. Il ressort notamment qu’il faudra « s’assurer, avant d’implémenter un tel programme, que nous disposons d’une offre suffisante de personnel qualifié ».
Pour le KCE, l’hospitalisation à domicile ne doit pas être lancée directement à grande échelle mais doit débuter par une série de projets pilotes. Ceux-ci permettront « de tester et d’évaluer soigneusement différentes pistes ». Une équipe d’accompagnement devra également être mise en place pour ces projets.
Le Centre plaide aussi pour que la décision d’admission de chaque patient repose sur une évaluation de son environnement social et familial, afin d’établir si le soutien est suffisant. Le rapport mentionne encore que pour chaque programme d’HAD, un plan d’urgence détaillé doit être conçu. Le travail en réseau doit par ailleurs être privilégié pour assurer la continuité des soins.
Enfin, un cadre légal de base devra être élaboré, comprenant des normes de sécurité et de qualité des soins. « Il sera nécessaire de jeter des ponts entre les différents niveaux de gouvernance », pointe le KCE. En Belgique, « la manière dont l’HAD sera financée dépendra de la nature des activités médicales proposées et de la répartition des responsabilités entre les différents intervenants ». Parmi les avantages de l’HAD, le rapport soulève une amélioration de la qualité de vie des patients et leur entourage, la libération de lits hospitaliers et une réduction des risques d’infections nosocomiales.