« L’horeca n’est pas incriminé mais doit fermer pour réduire les contacts sociaux »
La décision de fermer les établissements horeca n’est pas due à une mauvaise gestion des gérants de bars et restaurants. Elle était nécessaire pour diminuer les contacts sociaux au vu de la recrudescence de l’épidémie en Belgique, a souligné dimanche le Premier ministre Alexander De Croo sur le plateau de plusieurs chaînes de télévision.
Alexander De Croo a reconnu que cette décision n’avait pas été facile à prendre. Toutefois, « les hôpitaux soignent actuellement trois fois plus de patients en soins intensifs que le 18 mars, lorsque le confinement a été décidé », a-t-il pointé. Afin de permettre aux soignants de travailler correctement, les contacts sociaux doivent être évités et les bars et restaurants sont justement des lieux de sociabilisation, sans pour autant que ce soit la faute des gérants de ces établissements, a insisté le libéral flamand.
La question d’apporter une preuve légale au fait que les cafés et restaurants seraient bien à l’origine de foyers de contaminations est obsolète, estime en outre le Premier ministre. « Les priorités actuelles sont le bon fonctionnement des hôpitaux, ainsi que le maintien des écoles et entreprises essentielles. » Le mot d’ordre est le même pour tous, ajoute-t-il: évitez les contacts sociaux que vous ne devriez pas entretenir pour le moment.
Alexander De Croo a également répondu aux critiques de la N-VA, dans l’opposition, sur la fermeture des restaurants en prenant l’exemple des Pays-Bas. Les restaurants s’y sont d’abord vu imposer une heure de fermeture mais le Premier ministre néerlandais a concédé que cette mesure n’avait pas porté ses fruits. « J’espère que chacun perçoit la gravité de la situation et laisse de côté les petits jeux politiques », a souligné le libéral.
Il a également balayé les commentaires des nationalistes flamands sur la différence de situation entre la Flandre et Bruxelles et la Wallonie. « Le virus est l’ennemi, pas les francophones ou les Bruxellois. Nous vivons dans un petit pays, où le virus se propage rapidement. »
Le temps des avertissements est révolu et, lundi, ce sont des amendes de 250 euros pour les citoyens et 750 euros pour les entreprises qui cueilleront les réfractaires aux nouvelles mesures, a enfin mis en garde le Premier ministre.