L’Europe et l’ONU appelées à examiner les violations de droits humains en Belgique

Huit institutions de défense des droits humains ont adressé une lettre à divers rapporteurs et représentants des institutions européennes et des Nations Unies afin de tirer la sonnette d’alarme sur la situation des demandeurs d’asile en Belgique.

Le centre fédéral Myria, l’Institut fédéral des droits humains (IFDH), le Médiateur fédéral, Unia, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, le Délégué général aux droits de l’enfant, le Kinderrechtencommissariaat et le Service interfédéral de lutte contre la pauvreté se sont associés pour interpeller les rapporteurs spéciaux des Nations unies, la Commission européenne, la commissaire aux droits de l’homme et la représentante spéciale du Conseil de l’Europe sur les migrations et les réfugiés.

Les institutions rappellent dans leur missive que les tribunaux ont déjà condamné l’État belge à plus de 7.000 reprises et que le Conseil d’État a récemment suspendu la décision du gouvernement fédéral de ne plus offrir d’accueil aux hommes seuls. Ces condamnations et cette suspension « sont ignorées par le gouvernement belge », dénoncent les signataires.

Ceux-ci indiquent que la décision de la secrétaire d’État à l’Asile et à la migration Nicole De Moor autour de l’accueil des hommes seuls ainsi que l’urgence de la situation concernant les demandeurs d’asile ont été le déclencheur de cette lettre adressée aux institutions internationales.

Les organisations ajoutent qu’à leurs yeux, « ce comportement » du fédéral « porte atteinte aux principes de l’État de droit et qui peut avoir des conséquences, non seulement dans le domaine de l’asile et de la migration, mais aussi sur l’État de droit et la démocratie en Belgique ». Les signataires demandent ainsi aux autorités internationales de « mettre fin immédiatement à cette situation », et les invitent à se rendre en Belgique pour « constater ces violations des droits humains sur le terrain ».

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