Les violences domestiques représentent un « problème répandu en Belgique » (étude)
Plus de 70 % de Belges affirment que les violences domestiques représentent un problème répandu en Belgique, selon le l’Indice mondial de la santé des femmes annuel présenté par la société médicale, Hologic, mercredi.
En Belgique, 77% des femmes considèrent qu’il s’agit d’un problème répandu, contre 63% des hommes.
Les avis sur la question semblent également diverger en fonction des générations. Quatre-vingt-trois pour cent des femmes belges âgées de 15 à 39 ans déclarent que les violences conjugales sont répandues, contre 75 % de celles âgées de 40 à 59 ans et 73 % de celles âgées de 60 ans ou plus. Les femmes sont nettement plus susceptibles que les hommes de groupes d’âge similaires à considérer ces actes comme un problème répandu, d’après le rapport.
Les lignes d’aide mises en place en Belgique pour les victimes de violences conjugales reçoivent un nombre croissant d’appels depuis le début du confinement, selon le rapport. Les centres de refuge pour les victimes de violences conjugales ont rapidement atteint leur capacité maximale pendant la pandémie, à tel point que les autorités ont été contraintes de réquisitionner des chambres d’hôtel pour ces femmes, d’après les chercheurs.
En Belgique, 47% de femmes estiment se sentir en sécurité dans les rues, contre 67 % d’hommes.
Le sondage annuel mené par l’entreprise médicale américaine a été effectué auprès de 1.005 Belges de 15 ans et plus, dont 511 femmes et 494 hommes en 2020. La Belgique occupe la 25ème place, avec un score de 63 sur 100.
L’étude identifie cinq dimensions qui, ensemble, expliquent plus de 80% de l’espérance de vie des femmes à la naissance: soins préventifs, opinions sur la santé et la sécurité, santé émotionnelle, santé personnelle et besoins fondamentaux.
L’Indice mondial de la santé des femmes de Hologic est mené en collaboration avec le bureau de conseil et d’analyse Gallup dans 116 pays.