Les vétérinaires contre l’abattage sans étourdissement
L’Union Professionnelle Vétérinaire, l’organisation qui défend les intérêts des vétérinaires belges francophones, a tenu à rappeler jeudi sa position dans l’actuel débat autour de la possibilité d’abattre les animaux sans étourdissement préalable lors de la fête musulmane du sacrifice, le 24 septembre prochain.
L’UPV estime que cette pratique est « inacceptable », « quelles que soient les circonstances ou l’endroit ». L’organisation se positionne ainsi clairement contre ce type d’abattage, même dans le cadre d’abattoirs fixes, non-temporaires.Le débat revit chaque année à l’approche de la fête musulmane du sacrifice, lors de laquelle des milliers de moutons sont abattus à travers la Belgique. La Flandre et la Wallonie s’orientent cette année, au contraire de Bruxelles, vers une interdiction totale de l’abattage sans étourdissement dans les abattoirs temporaires installés spécialement pour la fête, la pratique rituelle n’étant alors autorisée que dans un abattoir fixe. En accord avec la FVE, la fédération des vétérinaires européens, l’UPV « estime que du point de vue du bien-être animal et eu égard au statut de l’animal comme être sensible, la pratique de l’abattage sans étourdissement préalable est inacceptable », entre autres car celui-ci « retarde la perte de conscience, parfois de plusieurs minutes ». « Pendant cette période de conscience, l’animal peut être exposé à une douleur inutile liée à l’existence de régions traumatisées, à l’aspiration potentielle de sang et de contenu ruminal dans le cas des ruminants, à la souffrance liée à l’anoxie par l’atteinte du nerf phrénique et du nerf vague », précise l’UPV. L’abattage sans étourdissement préalable exige également « une contention additionnelle dans la plupart des cas, qui peut causer un stress supplémentaire à un animal qui est certainement déjà effrayé ».